Ebba Kalondo, porte-parole du président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a réagi aux interprétations faites par l’opposition ivoirienne, des propos du Tchadien concernant la nouvelle loi ivoirienne, portant recomposition de la CEI.
Nouvelle CEI: La mise au point de la porte parole de Moussa Faki
L’affaire avait vigoureusement fait réagir l’opposition ivoirienne. Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine qui, le 19 août dernier, se félicitait via le site officiel de l’Union africaine de la promulgation de la nouvelle loi portant recomposition de la Commission électorale indépendante, avait suscité colère et indignation auprès de l’opposition ivoirienne.
Dénonçant une prise de position flagrante en faveur du chef de l’État Alassane Ouattara sur une question aussi sensible que celle de la CEI, certains leaders ivoiriens étaient allés jusqu’à exiger auprès du président en exercice de l’Institution, l’égyptien Abdel Fattah Al Sisi, la démission du diplomate Tchadien.
Dans une déclaration dont la rédaction d’Afrique sur 7 a reçu copie, Ebba Kalondo, porte-parole du mis en cause, a tenté tant bien que mal de justifier cette sortie jugée « maladroite et grave », par bon nombre d’acteurs de la vie politique ivoirienne. « Le 10 août 2018, le président de la commission de l’UA avait rendu public un communiqué pour se féliciter des mesures de décrispation, l’amnistie notamment.
Il avait noté également avec satisfaction la demande faite par le président Ouattara à son gouvernement de réexaminer la composition de la CEI conformément à l’arrêt de la CADHP du 18 novembre 2016 », a rappelé le porte-parole de Moussa Faki avant d’estimer que c’est en toute logique que le président de la commission de l’UA se félicite à nouveau, dès promulgation de la loi portant recomposition de la CEI, « de la prise en compte de la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ».
Pour rappel, pouvoir et opposition sont profondément divisés sur la question de la réforme de la Commission électorale indépendante. Henri Konan Bédié et l’ensemble de l’opposition ivoirienne dite significative, se dressent contre une Institution qu’ils jugent « non-consensuelle » et incapable de garantir au peuple ivoirien la tenue d’élections libres, transparentes et équitables. Ce qui naturellement n’est pas de l’avis du président Alassane Ouattara et du RHDP.