En tournée pour une dizaine de jours dans le nord du pays, Amadou Soumahoro, président du Parlement ivoirien tente d’effacer les traces de son prédécesseur Guillaume Soro, dans le septentrion ivoirien.
Amadou Soumahoro tente d’effacer les traces de Soro
C’est un secret de polichinelle, Guillaume Soro, ancien cadre du Rassemblement des républicains est entré en disgrâce avec son mentor Alassane Ouattara depuis sa démission sous contrainte de la présidence de l’Assemblée nationale. Depuis lors, les relations avec ses anciens camarades sont devenues d’autant plus tendues que l’idylle qui les liait a laissé place à des piques et autres invectives.
Présent dans le septentrion ivoirien depuis près d’une dizaine de jours, Amadou Soumahoro qui occupe depuis mars dernier le fauteuil de Guillaume Soro à la tête de l’Hémicycle, ne manque aucune occasion pour s’en prendre à son prédécesseur. » Restez sourds à tous les discours aventuriers. Personne ne doit venir trahir notre région. Donnons une autre chance au Président de la République Alassane Ouattara « , a lancé Amadou Soumahoro, jeudi 22 août 2019, aux populations de Kani, dans le septentrion ivoirien.
Invitant les populations de cette localité à faire bloc autour du président Alassane Ouattara, qu’il estime avoir une vision pour le bonheur de l’ensemble des Ivoiriens sans exclusive. Nul doute que ce message lancé aux populations de Kani est une réplique claire à son prédécesseur Guillaume Soro qui après avoir quitté le perchoir, nourrit des ambitions présidentielles. L’ancien chef du Parlement ivoirien par ailleurs président du Comité politique, avait dans le mois de mai dernier effectué une longue tournée de proximité auprès des populations du nord de la Côte d’Ivoire.
Il avait à cette occasion posé de nombreuses actions sociales, mais également sévèrement critiqué la gouvernance des tenants actuels du pouvoir. Lesquelles critiques avaient en son temps fait « grincer des dents » au sein de la famille politique du président Ouattara.
Dans le contexte actuel de possible recomposition du paysage politique ivoirien, la rupture de Guillaume Soro avec ses anciens alliés et sa candidature à la présidence de la République risquent de diviser l’électorat du nord longtemps considéré comme le bastion du président Ouattara et son régime.