Des organisations des droits de l’homme, membres de la société civile ivoirienne, ont exigé auprès du président en exercice de l’Union africaine, l’Egyptien Abdel Fattah Al-Sisi, la démission du Tchadien Moussa Faki, président de la commission de l’Union africaine.
Loi sur la CEI : Après la sortie de Moussa Faki, des organisations de la société civile ivoirienne saisissent Abdel Fatha Al-Sisi
La récente déclaration du Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, continue de susciter une vague d’indignation auprès de la classe politique ivoirienne. Après l’opposition parlementaire ivoirienne, trois organisations membres de la société civile sont montées au créneau pour exiger auprès du premier responsable de l’Union africaine, l’égyptien Abdel Fattah Al Sissi, la démission de Moussa Faki Mahamat.
« Nous demandons la démission de Moussa Faki Mahamat de la présidence de la Commission de l’Union africaine, à défaut de présenter des excuses publiques aux Ivoiriens et aux Africains », ont exprimé Dr Boga Sako, Christian Vabé et Logbo Pascal, respectivement présidents de la FIDHOP, de la RPDCI- AC et de la NPR, dans un courrier adressé au président égyptien.
Le président de la Commission de l’Union africaine se félicitait lundi dernier de ce que « l’arrêt rendu par la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ait été pris en compte tel qu’en atteste le préambule des motifs du projet de loi introduit au Parlement ». Qualifiant les propos de Moussa Faki de partisans et de « fort maladroits et graves », les plaignants ont fait remarquer que ceux-ci sont susceptibles d’engendrer une situation sociopolitique « explosive » en Côte d’Ivoire; ce, à moins de 13 mois de l’élection présidentielle.
Pour rappel, pouvoir et opposition ivoiriens sont profondément divisés sur le squelette de la nouvelle loi portant recomposition de la nouvelle CEI. À en croire l’opposition, la composition de l’Institution telle qu’adoptée par les deux chambres du parlement ivoirien et promulguée par le chef de l’État ne saurait garantir aux Ivoiriens des élections « libres, crédibles et transparentes ». Craignant au passage un remake de l’atmosphère sociopolitique ivoirienne de 2010 à l’origine de l’une des crises les plus « effroyables de la sous-région » ouest-africaine. Un bilan officiel avait fait état de plus de 3000 morts.