26 ans après la mort de Félix Houphouët-Boigny, les biens immobiliers qu’il possèdaient en France, ainsi que sa fortune n’ont pu être évalués à ce jour. A en croire Linfodrome qui reveille une information de 24.info, Antoine Glaser, rédacteur en chef de La Lettre du Continent, et Bernard Houdin, ancien Conseiller de Laurent Gbagbo, ont fait de troublantes révélations sur les biens du vieux.
Voici où sont passés les biens d’Houphouët-Boigny
Depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire, le 7 décembre 1993, sa succession est l’objet d’une féroce bataille judiciaire entre ses héritiers. Cette difficulté tient du fait qu’évaluer avec précision la fortune du Bélier de Yamoussoukro relève d’un véritable casse-tête chinois. Antoine Glaser, à propos d’une enquête sur les biens d’Houphouët, avait déclaré : « On ne connaît même pas exactement le nombre d’appartements qu’il a achetés pour ses enfants, pour des parents. Et en même temps, ça s’est étendu tout autour de l’ambassade de Côte d’Ivoire. Ça a commencé avec l’ambassade de l’Avenue Raymond Pointcarré. Ils ont acheté tous les immeubles autour. Dix hôtels en particulier. »
Poursuivant, le spécialiste des affaires africaines ajoute : « Il allait beaucoup à Marna-coquette où il avait acheté 17 villas. Enfin, il est l’un des propriétaires de l’immobilier parisien. C’était vraiment impressionnant. L’argent est placé dans des coffres en Suisse, essentiellement à la banque UBS. De l’argent qui suscite beaucoup de convoitises dans l’entourage du président ivoirien. »
Bernard Houdin croit, pour sa part, connaitre ceux qui se sont accaparé les biens du vieux. Ce proche de l’ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo, déclare sans sourciller que Dominique Ouattara, l’actuelle première dame de Côte d’Ivoire, qui a longtemps géré l’immense empire immobilier d’Houphouët-Boigny, s’en est appropriée certains.
« Il y a à peu près l’équivalent de 24 millions de Francs Français (soit environ 3 millions d’Euros) qui sont transférés entre le compte d’Houphouët-Boigny et le compte de Mme Folloroux (Ndlr, Mme Dominique Ouattara) à l’époque. D’ailleurs ce sont des comptes qui sont à Monaco ou directement à Genève à la Société des banques suisses », a-t-il revélé.
Contacté par afrique-sur7 pour se prononcer sur ces graves accusations portées contre sa patrone, Coulibaly Brahima, Directeur de la communication de la première dame, s’est voulu formel : « C’est du réchauffé. J’ai déjà répondu à plusieurs organes à la sortie du livre du sieur Bernard Houdin. Ce sont des allégations. Pas plus. Mme Dominique Ouattara n’est ni de près ni de loin concernée par ces fadaises», a-t-il coupé court.