Le groupe français Bolloré est sur le point de perdre un de ses importants marchés en Afrique. Son contrat n’a pas été renouvelé au port de Douala, raison pour laquelle l’entreprise a saisi la justice.
Vers la fin du règne de Bolloré au port de Douala ?
Principale porte d’entrée du Cameroun et de l’Afrique centrale, le port de Douala est un marché juteux pour Bolloré qui y tire d’énormes profits. Seulement, après 15 ans sur cette plateforme portuaire, le célèbre groupe français pourrait bientôt plier bagages.
Bolloré et son partenaire néerlandais APMT, filiale du géant Maersk, n’ont pas été retenus dans le processus d’attribution du nouvel opérateur au port autonome de Douala. Le contrat de l’entreprise française expire en décembre prochain. Suite à sa non-sélection, le groupe détenu par l’homme d’affaires français Vincent Bolloré n’a pas tardé à saisir la justice.
Le consortium Bolloré-APMT conteste son exclusion. Selon la presse locale, il a déjà initié au moins trois procédures en justice. Investir au Cameroun indique d’ailleurs que le tribunal administratif du Littoral a suspendu provisoirement le processus d’attribution du nouveau concessionnaire au port de Douala. Mais l’autorité portuaire assure que « cette décision (…) ne pourra pas empêcher la poursuite du processus ».
S’exprimant en juillet, le directeur du port Cyrus Ngo’o indiquait que l’opérateur français (présent à Douala depuis 2004) n’a pas été admis selon les « critères rigoureux » établis pour l’attribution du nouveau concessionnaire. Cinq entreprises sont en lice pour succéder à Bolloré à Douala : la Française CMA Terminals, basée à Marseille en France ; l’Emiratie Dubaï Port World ; Hutchison Port Investments Ltd, entreprise immatriculée aux Iles Caïmans ; la Saoudienne Red Sea Gateway Terminal et Terminal Investment Ltd, basée à Genève en Suisse.