Le Commissaire de Police H.Y doit actuellement se demander quelle mouche l’a piqué pour se rendre responsable d’une telle dérive alors qu’en tant qu’officier publique, il devrait être en devoir de protéger le citoyen lambda.
Le Commissaire de Police H.Y a été arrêté et déféré à la Maison d’arrêt militaire (MAMA)
Cet officier indélicat, de surcroit commissaire de police, est tombé dans les filets du procureur militaire, Ange Bernard Kessi. Depuis un certain temps, le commissaire du gouvernement a entamé une lutte farouche contre les comportements peu orthodoxes de certains éléments des forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire. A ce jour, plusieurs soldats de rang, des officiers ou sous officiers de l’armée, de la gendarmerie et de la police nationale ont subi la rigueur de la loi. C’est donc dans la continuité de cette lutte pour l’assainissement du milieu des forces de l’ordre que le Commissaire de Police H.Y a été arrêté et déféré pour escroquerie.
Nul n’est sans savoir que l’escroquerie fait partie du paysage immobilier, tant en matière de location que d’achat immobilier ( maisons, lots etc…). Combien sont-elles ces personnes à avoir été victimes d’escroquerie et souvent de la part d’agents des forces de l’ordre ? Très souvent, seules les victimes « courageuses » osent porter plainte. Selon le Tribunal militaire d’Abidjan, l’affaire dame Tchakada contre le commissaire de police H.Y est l’un des plus importants scandales d’escroquerie portée à la connaissance du Commissaire de Gouvernement, le Contre-amiral Ange Kessi. Dame Tchakada, soucieuse de s’offrir un toit, entreprend des démarches aux fins d’acquérir une parcelle de terrain.
Elle fait ainsi la connaissance du commissaire de police H.Y qui montre sa disponibilité à l’accompagner dans son noble projet. Celui-ci lui propose une parcelle. Avec la confiance qu’elle lui accorde, elle lui remet non sans avoir vu le lot en question 16 millions de FCFA pour le terrain, 404 000 FCFA pour l’ACD, 400 000 FCFA pour les bornes, 1 million pour le plan et 600 000 FCFA pour la mutation soit un total de 19 millions de FCFA. Quelques jours plus tard, la victime se rend sur ladite parcelle. Grande est sa surprise de constater que la parcelle n’est pas exploitable (marécageuse), les proportions de la parcelle indiquée ne correspondent pas.
Pis, la parcelle en question est déjà vendue. Elle se rend malheureusement compte qu’elle venait ainsi de se faire gruger. Elle saisit le tribunal militaire, et le Commissaire du Gouvernement ‘’qui lutte contre ces comportements indélicats au sein des armées’’, ordonne la mise aux arrêts du commissaire de police indélicat et son incarcération provisoire à la MAMA pour le délit d’escroquerie, fait prévu et puni par le Code Pénal. C’est le deuxième commissaire qui est ainsi pris la main dans le sac après la femme commissaire de police de Bingerville arrêtée récemment pour les mêmes faits d’escroquerie relative à l’immobilier.