Le parti de Charles Blé Goudé, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), a tenu son premier congrès ordinaire le samedi 17 août 2019, à Yopougon, une commune populaire d’ Abidjan.
Charles Blé Goudé : « Je ne parlerai pas de l’héritage de Gbagbo »
C’est la place CP1 qui a servi de cadre pour le premier congrès ordinaire du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples, le parti fondé par Charles Blé Goudé. Depuis La Haye où il réside à sa mise en liberté sous condition par la Cour pénale internationale (CPI), l’ex-leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’ Ivoire (FESCI) s’est adressé à ses militants par vidéo conférence. Charles Blé Goudé est revenu sur les relations qui existent entre lui et son mentor Laurent Gbagbo.
« Ce qui nous lie le président Gbagbo et moi, c’est une cause noble qui engage la vie de milliers d’Ivoiriens. Et quelle que soit la longueur des oreilles, elles ne dépasseront jamais la tête. La tête, c’est Laurent Gbagbo et jamais je ne me comparerai à Gbagbo parce que c’est mon père, c’est mon maître. J’ai fait cinq ans en prison avec lui, nous nous sommes parlé beaucoup, il m’a enseigné », a déclaré Charles Blé Goudé.
À propos de son avenir politique, le président du COJEP a laissé entendre que « quand quelqu’un est en vie que tu parles de son héritage, c’est que tu souhaites sa mort ».
« Je ne serai pas de ceux qui parlent de l’héritage de Gbagbo pendant qu’il est encore en vie », a poursuivi Charles Blé Goudé qui a ajouté : « Gbagbo et moi, ils nous ont mis sous terre, ils ont dit que c’en était fini, mais nous avons germé. Nous avons germé pour que tous les Ivoiriens profitent (des fruits). Au moment où personne ne croyait Dieu nous a libérés et ce que Dieu a commencé, il va le terminer. »
Puis, Charles Blé Goudé n’a pu s’empêcher de répondre au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), qui affirme que concernant la présidentielle d’octobre 2020, « tout est bouclé ».
« Je lance un appel au gouvernement ivoirien à créer les conditions d’une élection (la présidentielle de 2020) qui ne puisse pas encore créer des conflits, rien n’est géré et rien n’est bouclé, tout est dynamique », a lancé Charles Blé Goudé.