Gaston Ouassénan Koné avait fait des révélations, le 12 août dernier, sur l’alliance PDCI-FPI en cours de formation. C’était lors d’une réunion entre cadres PDCI et ceux du FPI. Le coordonnateur des vice-présidents du PDCI est d’ailleurs revenu sur l’intervention d’Henri Konan Bédié lors de la rencontre de Linas-Marcoussis pour sauver le régime de Laurent Gbagbo attaqué par une rébellion armée.
Bédié avait sauvé le pouvoir de Gbagbo à Marcoussis, selon Ouassénan Koné
A l’invitation de Jacques Chirac, Président de la République française, une Table Ronde des forces politiques ivoiriennes s’est réunie à Linas-Marcoussis du 15 au 23 janvier 2003. Elle a rassemblé les partis politiques FPI, MFA, PDCI-RDA, PIT, RDR, UDCY, UDPCI, ainsi que les mouvements rebelles MJP, MPCI, MPIGO.
Les travaux ont été présidés par Pierre Mazeaud, assisté du juge Keba Mbaye et de l’ancien Premier ministre Seydou Diarra et de facilitateurs désignés par l’ONU, l’Union Africaine et la CEDEAO. Au cours de ces échanges, il était question de mettre en veilleuse la Constitution ivoirienne. A en croire Ouassénan Konan, c’est là que le Président Bédié est intervenu pour éviter le coup d’Etat constitutionnel.
Le témoignage de Ouassénan Koné sur Linas-Marcoussis
Je citerai janvier-février 2003 à la Réunion de Linas-Marcoussis. Il est convenable de souligner que l’intervention du président Bédié, soutenu par Mamadou Koulibaly, alors PAN, a permis à monsieur Gbagbo de sauver son régime, mais aussi et surtout l’honneur et la respectabilité de la Côte d’Ivoire.
En effet, lorsque M. Pierre Mazeaud demanda que la Constitution ivoirienne soit suspendue, le président Bédié a protesté que cela ne pouvait pas se faire, tout comme il s’opposa à ce que le poste de ministre de la Défense fût concédé au MPCI de monsieur Guillaume Soro, alors chef de la rébellion armée.