Une enquête menée par le Wall Street journal révèle que les employés de Huawei ont collecté des informations au profit des autorités de ces pays. Des accusations dont se défend le groupe chinois.
Huawei accusé d’espionner les opposants en Ouganda et en Zambie.
Voilà une nouvelle qui doit conforter Donald Trump. Depuis plusieurs mois, le président américain accuse l’entreprise chinoise Huawei d’espionnage au profit de Pékin. Cette fois, le groupe basé à Shenzhen est accusé d’espionnage en Afrique, l’un de ses importants marchés.
Jeudi, le Wall Street Journal a dévoilé que des employés de Huawei se sont livrés à des activités d’espionnage en Ouganda et en Zambie. Dans les deux pays, ils auraient été surpris en train d’intercepter des messages cryptés pour le compte des deux gouvernements dans le but d’espionner des opposants politiques.
Selon le journal, les salariés de Huawei en Ouganda ont été réquisitionnés par la police locale afin de déchiffrer les messages de l’opposant Bobi Wine. En Zambie, les autorités assurent qu’elles ne font appel aux employés de la firme pour lutter contre les médias « aux positions opposées dans le pays ». Contrairement à ce qu’avance le président américain Donald Trump (pour le cas des Etats-Unis), l’entreprise chinoise ne fournit pas des données à son gouvernement.
Huawei n’a pas d’ailleurs tardé à se défendre face aux allégations du Wall Street Journal. Le fabricant chinois indique que ses cadres n’auraient pas été informés des travaux de leurs employés en Ouganda et en Zambie. De même, ses responsables garantissent que l’entreprise n’a « jamais » été engagée dans les activités suggérées.