Dans un communiqué publié le mercredi 14 août 2019, la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (CICI) dénonce la privation des salaires des membres de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC).
La Coalition des indignés dénonce un abus
Ci-dessous le communiqué de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire :
À tous les responsables des organisations de défense des Droits de l’Homme
La Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (CICI), vient par la présente vous saisir de cas flagrants d’abus d’autorité et d’une violation manifeste des droits du travailleur.
En effet, les enseignants du supérieur, regroupés au sein de la Coordination nationale d’enseignants-chercheurs (CNEC), sont privés de leurs salaires mensuels depuis des mois. Ce, sur décision unilatérale du président de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. La CICI voudrait, ici et maintenant, s’insurger vertement contre une pratique rétrograde et anticonstitutionnelle, qui consiste à priver illégalement de leurs droits les travailleurs, de surcroît les détenteurs des savoirs de cette université. Aux motifs malsains de fait de grève qui est pourtant une prescription de la loi fondamentale pour tout travailleur qui voit ses intérêts lésés.
Par voie de fait, la CICI voudrait attirer l’attention des autorités ivoiriennes, de quelque niveau que ce soit, en particulier le président de la République, sur une situation qui est loin d’instaurer la quiétude dans le Temple du savoir. Comment un travailleur enseignant peut-il léguer son savoir, son savoir-faire et son savoir-être à des apprenants, quand la rémunération de son labeur lui est injustement privée. Par la faute d’une personnalité qui s’arroge abusivement une autorité, fut-elle président de l’université.
La CICI voudrait croire que cette décision, certainement mûrie à des fins inavouées, ne saurait perdurer. Car la loi du travail fait obligation à tout employeur de verser une rémunération pour le travail du travailleur. L’employeur est, selon l’article 322 du Code du travail, tenu de payer le salaire convenu ou fixé par un contrat-type de travail ou par une convention collective. Cette disposition de la loi doit être scrupuleusement respectée, si tel est que la Côte d’Ivoire est un État de droit.
Pour sa part, la CICI voudrait saisir les défenseurs des Droits humains, à l’effet de dénoncer et d’œuvrer à ce que soit réparé immédiatement un tort inique fait aux enseignants.
Fait à Abidjan, le 14 août 2019
Pour la CICI
Samba David, Coordonnateur national
NB : Le titre et le chapeau sont de la rédaction