Le gouvernement gabonais a annoncé la libération d’une centaine de prisonniers. Ceux-ci ont recouvré la liberté depuis mardi à Libreville.
Des centaines de prisonniers gabonais sont de nouveau libres.
Comme dans la plupart des geôles du continent, la surpopulation est un phénomène auquel font face les prisons gabonaises. Raison pour laquelle le gouvernement gabonais a décidé de libérer une centaine de prisonniers.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le porte-parole du ministère de la Justice, Eric Nziengui Mangala, a annoncé la libération de quelques prisonniers gabonais. Seuls les détenus de la prison centrale de Libreville ont recouvré la liberté. « S’agissant particulièrement de la Prison centrale de Libreville, les conclusions de ladite commission ont révélé que les durées des détentions préventives et des condamnations de 153 détenus ont expiré », a indiqué le porte-parole du ministère de la Justice.
Plusieurs syndicats et ONG ont mis la pression sur le gouvernement gabonais pour arriver à la libération de ces prisonniers. Les autorités ont mis en place une commission pour examiner les causes de la surpopulation carcérale. Cette commission a révélé que bon nombre de détenus séjournent de façon irrégulière dans ces enceintes. Certains avaient en effet dépassé la durée de détention préventive tandis que d’autres avaient même déjà purgé la totalité de leur peine.
Outre la lutte contre la surpopulation carcérale, le gouvernement gabonais a pris cette décision pour apaiser le climat à la veille de la fête nationale. Celle-ci se célèbrera le samedi 17 août. Des appels se font toujours pour la libération de certains prisonniers politiques détenus sans jugement. Rappelons que depuis 2016, l’Ivoirien Yéo Sihifowa Namogoh, informaticien, est emprisonné au Gabon par les autorités gabonaises sans jugement, accusé d’avoir voulu renverser Ali Bongo au profit de Jean Ping lors de la présidentielle de 2016.
« Nous implorons la clémence des autorités Gabonaises pour qu’elles accordent la liberté à M. Yéo Sihifowa Namogoh : Un prisonnier « politique » ivoirien aux mains d’Ali Bongo, depuis 3 ans afin qu’il retrouve sa terre natale », avait imploré le porte-parole de la famille Yéo.