Comme une traînée de poudre, la nouvelle de la libération de Jean Noël Abéhi a envahi toute la capitale ivoirienne et les réseaux sociaux, dimanche 11 août 2019. Renseignement pris, il s’agit en fait d’une fake new.
Jean Noël Abéhi, sa libération au goût du jour
Le président Alassane Ouattara avait pris une ordonnance d’amnistie, le 6 août de l’année dernière (2018), permettant la libération de 800 personnes liées à la crise postélectorale, dont l’ex-première dame Simone Gbagbo. L’opposition ivoirienne demandait par ailleurs la libération des prisonniers militaires, mais le pouvoir d’Abidjan est resté jusque-là intransigeant face à cette doléance.
Cependant, contre toute attente, l’on a appris ce dimanche que certains prisonniers militaires, dont l’ancien commandant du Groupement d’escadron blindé du camp de gendarmerie d’Agban, Jean Noël Abéhi, auraient été libérés.
Abéhi Jean Noël, faut-il le rappeler, était considéré comme l’un des piliers de l’appareil sécuritaire de l’ex-régime de Laurent Gbagbo. Lors de son procès en 2012, il avait écopé de 10 ans d’emprisonnement ferme pour complot contre le régime Ouattara.
Les rumeurs sur sa libération en août 2018 avaient déjà circulé dans la foulée de celle de Simone Gbagbo, Lida Kouassi Moïse, Assoa Adou et bien d’autres pro-Gbagbo. Cette autre rumeur de ce 11 août 2019 n’est en effet qu’une fausse information dont seuls les auteurs connaissent l’objectif.
Notons toutefois que selon un dicton populaire à Abidjan, « il n’y a pas de fumée sans feu ». Attendons donc de voir de quoi sera fait l’avenir, dans la mesure où le Président Alassane Ouattara pourrait envisager une décrispation de la situation politique en Côte d’Ivoire à 14 mois de l’élection présidentielle de 2020, en élargissant d’autres détenus.
Pour l’heure, Abéhi Jean Noël est toujours en détention.