Des conflits intercommunautaires qui ont éclaté au Tchad en début de semaine ont causé la mort de 37 personnes, selon le président Idriss Déby Itno, face à la presse le vendredi 9 août 2019. Les violences ont opposé agriculteurs et éleveurs.
Le Tchad face à des violences intercommunautaires
Les violents affrontements ont eu lieu à l’est du Tchad, dans la province du Ouaddaï. Le président Idriss Déby Itno, qui animait une conférence de presse, vendredi, sur la situation a affirmé que « c’est une guerre totale nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes ». Le dirigeant tchadien a également fait savoir que « le conflit intercommunautaire est devenu une préoccupation nationale ». « On assiste à un phénomène de mal vivre. En trois jours, 37 Tchadiens ont été tués dans le Ouaddaï, province de l’est du Tchad », a-t-il commenté.
Par ailleurs, Idriss Déby Itno a révélé que les forces de l’ordre qui étaient sur les lieux afin de ramener le calme ont été la cible de tirs. « Les détenteurs d’armes n’hésitent pas à tirer sur les forces de l’ordre », a précisé le chef d’ État du Tchad.
Comme le rapporte le site linfo.re, cela fait plusieurs années que la province du Ouaddaï est le théâtre de violences intercommunautaires. « Le scénario est le même : un troupeau de dromadaires d’éleveurs nomades s’introduit dans le champ d’un agriculteur local ou un jardin cultivé par une famille, entraînant une confrontation. Le président Déby estime que l’animosité entre les deux communautés s’est étendue depuis le début de l’année à d’autres régions dans la province du Sila où plus de 40 morts ont été dénombrés depuis janvier », écrit notre source.
Le président tchadien n’entend pas rester loin de la scène de violence. Il a promis se rendre « personnellement sur le terrain au moment venu ».