Farouchement opposé au franc CFA, Kémi Séba avait lancé une campagne contre cette monnaie utilisée dans les anciennes colonies françaises. En dépit de l’annonce de la création de l’ECO, la nouvelle monnaie de la CEDEAO, le président de l’ONG Urgences panafricanistes lance une nouvelle offensive contre le président Alassane Ouattara, qu’il considère comme le défenseur numéro un de cette monnaie coloniale. Aussi, le 14 septembre prochain, Stellio Gilles Robert Capo Chichi et ses hommes lancent des manifestations à Abidjan. À l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 7 août dernier, cette organisation de la société civile a d’ailleurs produit une déclaration pour dénoncer une indépendance fictive du pays d’Houphouët-Boigny
Kémi Séba se bat contre l’indépendance de façade des Africains
[ IL EST TEMPS DE DÉNONCER CETTE INDÉPENDANCE FICTIVE. ]
Ce 7 août la République de Côte d’Ivoire a soufflé sa 59e bougie « d’État indépendant » sur le boulevard Valéry Giscard d’Estaing et sous le regard bienveillant du colon.
Il est important de savoir que la jeunesse africaine consciente n’a pas pour mission de ressasser le passé, mais plutôt d’étudier les évènements importants du passé, d’en tirer les leçons pour mieux cerner les enjeux du présent et préparer les défis de l’avenir.
Avant tout propos, j’aimerais planter le décor de ce qu’on peut appeler la situation initiale.
– Au sortir de la seconde guerre mondiale en 1945, il y a eu le congrès panafricain de Manchester qui a regroupé plusieurs leaders panafricanistes africains tels que les Pr Kwame N’krumah du Ghana, Jomo Kenyatta du Kenya et Hastings Banda du Malawi.
Leur mission était d’exiger la libération immédiate et totale de l’Afrique encore sous domination coloniale.
– En 1946, la guerre d’Indochine éclate et se solde par une lourde défaite de l’armée française.
-Le 1er novembre 1954, l’insurrection algérienne débuta et sera marquée par une seconde défaite de la France.
Face à tous ces soubresauts et cette hantise naissante de perdre ses colonies d’Afrique francophone, la France sera obligée d’octroyer de manière rusée l’indépendance à toutes ses colonies.
Mais avant l’octroi de cette indépendance, les accords de défense et autres accords conçus par Jacques Foccart n’ont pas été signés par Felix Houphouët-Boigny, Président de la Côte d’Ivoire, mais par Felix Houphouët-Boigny Parlementaire français le 12 septembre 1959.
Le 7 août 1960, l’indépendance juridique de la Côte d’Ivoire est proclamée.
Et 1961, les accords signés et paraphés par le Parlementaire Houphouët-Boigny en 1959 seront avalisés officiellement par la République de Côte d’Ivoire.
À cette même date, la France demandera à la Côte d’Ivoire de FHB et au Bénin de Hubert Maga de reconnaître les accords qui avaient été signés avant 1960 et de les entériner.
Quelle est la conséquence ?
On nous dit que les pays africains ont signé des accords en tant que pays souverains avec l’ancienne puissance colonisatrice, ce n’est pas vrai.
Ces accords leur ont été imposés dans un cadre précis.
On dit que La France a octroyé l’indépendance, ce n’est pas exact, parce que bon nombre d’Africains étaient contre ces indépendances, car ils voulaient une indépendance économique et politique effective. Mais ces gens ont été éliminés.
Ça été le cas de Ruben Um Nyobe au Cameroun, du progressiste Djibo Bakary au Niger, la répression du Soudan français, et du Mali, etc.
Nous disons donc, à partir du moment où il existe des accords qui plombent la souveraineté de nos États, on ne peut pas parler d’accession à une indépendance au sens où l’Algérie est indépendante, où la Chine est indépendante, et c’est cela l’essentiel.
Nous appelons donc toute la jeunesse africaine à œuvrer pour une Afrique libre et totalement souveraine.
Nous appelons la jeunesse africaine a une prise de conscience collective en s’inscrivant dans la cadre de la résistance au néocolonialisme français, au globalisme et à l’impérialisme sous toutes ses formes, mais cela passe nécessairement par une véritable politique d’intégration africaine et par l’union et la cohésion de tous les fils et filles de notre très chère mère patrie L’Afrique.
« CE QUE LES ÉLITES DIRIGEANTES NE FONT PAS POUR LE PEUPLE, LE PEUPLE LE FERA LUI-MÊME. »
Vive L’Afrique !
Vive la jeunesse africaine !
Vive l’ONG Urgences Panafricanistes !
La souveraineté ou leur mort, nous vaincrons.
Kossougro AKA
chargé des relations extérieures d’Urgences Panafricanistes CIV.