Au Togo, une nouvelle loi venant d’être adoptée par l’ Assemblée nationale le mercredi 7 août 2019 suscite déjà la polémique dans le pays. En effet, elle vient poser de nouvelles restrictions aux réunions ou aux manifestations pacifiques sur la voie publique et dans les lieux publics.
Togo, les manifestations sous restriction
« Les réunions ou les manifestations pacifiques sur la voie publique et dans les lieux publics ne peuvent se tenir avant 11 heures 00 et au-delà de 18 heures 00 », fait savoir la nouvelle loi qui vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale du Togo. Selon les autorités togolaises, cette nouvelle disposition répond à des objectifs stratégiques, économiques et sécuritaires.
Ce sont pour ces raisons que « toutes les manifestations sont interdites sur certains axes et zones notamment toutes les routes nationales, les axes et zones où se déroulent de fortes activités économiques, dans les centres urbains, les axes et zones proches des institutions de la république, les axes et zones proches des chancelleries et résidences des ambassadeurs et représentants d’organisations internationales et les axes et zones proches des camps militaires et des camps de service de sécurité ».
Payadowa Boukpessi, le ministre togolais de l’Administration territoriale, le gouvernement a été contraint de prendre cette mesure « pour adapter les instruments juridiques aux contextes nouveaux, marqués par des menaces terroristes dans la sous-région et aux portes » du Togo, comme l’a souligné l’ Agence France presse (AFP).
Pour le ministre, il ne s’agit pas de porter atteinte à la liberté des Togolais, mais plutôt de « parvenir à un meilleur encadrement des manifestations pacifiques publiques, afin d’offrir la sécurité aux riverains et surtout d’offrir la sécurité aux manifestants.
Poursuivant, précise l’AFP, Payadowa Boukpessi a ajouté que « ces modifications ont été faites en tenant compte des conséquences tirées des manifestations publiques » qu’a connues le Togo depuis le 19 août 2017.