Dans un rapport publié ce mardi, l’ONG Global Witness accuse le fils du chef de l’Etat congolais, Denis Christel Sassou-Nguesso, de détournements de deniers publics.
Le fils du président Sassou-Nguesso accusé d’avoir détourné 50 millions de dollars.
Réputé proche de l’ancien premier ministre ivoirien Guillaume Soro, le président congolais Denis Sassou-Nguesso doit faire face à un scandale. S’il n’est pas directement impliqué, sa gestion du Congo inquiète au moment où son fils Denis Christel Sassou-Nguesso est accusé d’avoir détourné 50 millions de dollars (29,3 milliards de francs CFA).
Mardi, l’ONG Global Witness a révélé dans un rapport que le fils du président congolais s’est servi d’une de ses sociétés pour détourner les deniers publics. « Le gouvernement congolais a signé un contrat de 200 millions de dollars avec l’entreprise brésilienne Asperbras et ensuite Asperbras a signé un faux sous-contrat avec l’entreprise chypriote de Denis Christel Sassou-Nguesso qui s’appelle Gabox. Il s’agit en fait d’une société anonyme où le nom de Denis Christel était caché », indique un des responsables de Global Witness.
L’ONG estime que l’argent détourné a servi pour des achats de luxe dont le fils du président congolais en raffole. Celui-ci est déjà cité en France dans l’affaire des biens mal acquis autant que son père. Il ne s’agit pas de la première fois qu’il est incriminé par Global Witness. En 2007, l’ONG l’accusait d’avoir détourné les recettes provenant de la société nationale du pétrole pour ses achats personnels de produits de luxe, sur la base de documents financiers privés fournis par l’entreprise Kensington International Ltd.
Denis Christel Sassou-Nguesso n’a pas réagi aux nouvelles allégations de cette ONG. Âgé de 44 ans, il est actuellement le député de la circonscription d’Oyo et membre influent du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir).