La vidéo a créé une onde de choc sur la toile. Des migrants ivoiriens vivant en Tunisie ont été abandonnés par la police tunisienne dans le désert libyen, sans eau et sans nourriture.
Arrêtés en Tunisie, puis relâchés dans un désert
Selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) qui relaie l’information sur sa page Facebook, « 36 migrants ivoiriens, dont 11 femmes enceintes, ainsi que 3 bébés qui ont été arrêtés dans une maison de sfax sous prétexte qu’ils étaient prêts à effectuer une migration irrégulière. Leur témoignage indique qu’ils sont en train de célébrer la fête nationale ivoirienne ». Ces migrants vivant en Tunisie ont été ensuite conduits à Médenine, une ville du sud-est de la Tunisie. Une fois à la frontière libyenne, les policiers tunisiens ont demandé à ces migrants de regagner la Libye « dans des conditions climatiques extrêmes ».
Le FTDES a exprimé « son indignation face au mépris et à la mise en danger de la vie des migrants et de leurs enfants en les mettant en danger ». Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux a aussi mis en garde « contre les violations commises à l’encontre des migrants en Tunisie (économique, social, culturel et cyber…) et appelle à la modernisation du système juridique de l’immigration afin qu’il soit conforme à l’esprit de la constitution garantissant les droits et les libertés et adapté aux obligations internationales ».
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’on voit des migrants ivoiriens, arrêtés le samedi 3 août 2019 dans une maison de Sfax par la police tunisienne, assis dans le désert libyen. Il est reproché à ces Ivoiriens d’avoir tenté une migration clandestine. « La situation ne fait qu’empirer. Avec le soleil, les enfants sont à bout de souffle, ils n’arrivent plus à tenir, ils sont tous faibles. Et nous aussi ! », a lancé un migrant dans la vidéo avant d’ajouter : « L’armée tunisienne, en face de nous, menace de nous abattre si on s’aventure vers la frontière. Donc on ne sait plus quoi faire. Nous sommes en danger, nous sommes sur le territoire libyen. Supposez que des Libyens tombent sur nous ici, on ne connaît pas la suite ».
À en croire le site francetvinfo.fr, le lundi 5 août, ces 36 migrants ivoiriens se trouvaient toujours dans le désert libyen.