Les résultats du BAC 2019 proclamés le 29 juillet dernier n’étaient pas du tout fameux en Côte d’Ivoire. Plusieurs causes sont à la base de cette méforme des candidats ivoiriens qui frappaient aux portes de l’enseignement supérieur.
Résultats du BAC 2019, les causes de l’échec collectif
Même si l’on voulait s’évertuer à voir le verre à moitié plein, il convient cependant de mettre à nu les tares de l’école ivoirienne afin d’éviter, à l’avenir, cette déconvenue qu’ont connue les candidats au Baccalauréat de l’année scolaire qui vient de s’écouler. En effet, les résultats du BAC 2019 donné par le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle se présentent comme suit :
Enseignement général :
A1 45,48%; A2 39,32%; C 35,92%; D 40,87%
Enseignement artistique :
H1 85,42%; H2 87,13%; H3 98,41%
Enseignement technique :
B 30,45%; E 63,16%; F1 67,20; F2 62,38%; F3 62,16%; F4 68,18%; F7 91,95%; G1 63,04%; G2 50,09%
Sur les 273 000 candidats à cet examen sur le territoire national, seulement 107 897 ont donc été déclarés admis. Soit un taux de réussite de 41, 23% contre 46,09% en 2018. Cette dégringolade de – 4,86% se justifie tout d’abord par le fait de grèves intempestives qui ont émaillé l’année scolaire 2018-2019. Les élèves n’ont, de ce fait, pas achevé le programme scolaire. La démobilisation et le manque de concentration ont fini par plonger ces apprenants dans une certaine lassitude, au point de manquer de motivation lors des préparatifs.
Ainsi, alors que certains tentaient, tant bien que mal, de réviser leurs leçons, d’autres préparaient savamment des stratégies pour tricher. D’où la création, par cette dernière catégorie, de groupe « Whatsapp » ou autres réseaux sociaux pour se communiquer les réponses aux questions posées lors des épreuves. C’est bien là qu’ils se sont foutu les doigts dans l’œil, car la ministre Kandia Camara et ses collaborateurs avaient mis un système anti-fraude en place pour débusquer tous ceux qui s’adonneraient à de telles pratiques.
« Depuis quelques années, nous menons une lutte acharnée contre la fraude« , avait-elle prévenu, avant de s’expliquer : « Nous le faisons dans l’intérêt de nos élèves, dans l’intérêt du système éducatif parce que nous voulons crédibiliser davantage nos diplômes » Cette lutte a visiblement payé, car nombreux sont les élèves et des enseignants fraudeurs qui ont été épinglés. Pour ceux qui ont réussi à passe entre les mailles des filets, la correction n’a pas du tout été en leur faveur, car les copies conformes étaient automatiquement sanctionnées par les correcteurs.
Voici donc entre autres, les raisons qui justifient les mauvais résultats au BAC 2019. Pour la nouvelle année scolaire (2019-2020) qui s’annonce, il s’avère impérieux que les acteurs du système éducatif accordent leurs violons pour remonter la pente et permettre aux élèves ivoiriens d’avoir un niveau acceptable.