Les femmes et familles des détenus d’opinion, réunies au sein de l ’( AFFDO-CI), ont lancé, un cri de cœur au président Alassane Ouattara, ce mercredi 31 juillet 2019, en faveur de la libération de 24 détenus civils et militaires en lien avec la crise post-électorale de 2010–2011.
L’AFFDO-CI plaide, auprès du président Alassane Ouattara, la libération de 24 détenus civils et militaires
Vingt-quatre détenus de la crise post-électorale de 2010-2011, demeurent encore dans des prisons ivoiriennes, malgré l’ordonnance d’amnistie signée le 06 août, par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
L’information émane du bilan semestriel sur les droits des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire dressé par Désirée Douati, présidente de l’Association des femmes et familles des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire (AFFDO-CI), dont copie est parvenue à notre rédaction.
Bien que reconnaissante à l’ordonnance d’amnistie du 06 août 2018, prise par le chef de l’Etat Alassane en faveur de la libération de plusieurs détenus en lien avec la crise post-électorale de 2010-2011, la présidente Désirée Douati et son ONG AFFDO-CI n’ont pas manqué de plaider auprès du patron de l’exécutif ivoirien, la libération des 24 détenus dont six civils et dix-huit militaires qui croupissent dans cinq prisons officielles ivoiriennes.
Autre pan du bilan dressé par l’organisation dirigée par la fille de l’ex-ministre Alphonse Douati, c’est le tableau ‘’sombre’’ de la liberté d’expression en Côte d’Ivoire. « Il convient de rappeler qu’au cours des six derniers mois, nous avons assisté à plusieurs arrestations des personnes d’opinion et des ex-détenus d’opinion », indique l’AFFDO-CI.
Prenant à témoin, les cas récents de l’ex- ministres Alain Lobogon, du président des jeunes du PDCI-RDA, Valentin Kouassi, de Nestor Dahi, Samba David et bien d’autres. « L’enlèvement des sieurs Koffi Serges et Koudou Jean Didier, ex détenus, à une destination inconnue depuis le 14 juillet 2019» a également été évoqué. « Au regard de ces faits d’arrestation et de détention, nous attestons que les droits fondamentaux élémentaires de ces personnes n’ont pas été observés; d’où nous en déduisons que ces actes relèvent de l’arbitraire des gouvernants.
L’ association des femmes et familles des détenus d’opinion en Côte d’Ivoire ( AFFDO-CI), est une ONG qui œuvre pour la défense et la protection des droits humains en général et des droits humains catégoriels spécifiques des personnes d’opinion et des détenus d’opinion. Elle a saisi l’occasion de son bilan semestriel pour adresser ses remerciements à toutes les chancelleries, aux gouvernants et aux organisations des droits de l’homme qui ont œuvré à la libération des sept ivoiriens incarcérés à la prison centrale de Monrovia au Libéria.