30 juillet 2007-30 juillet 2019, cela fait douze années que, pour marquer la fin de la guerre en Côte d’Ivoire suite à la rébellion armée de septembre 2002, l’ancien Président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, ancien chef rebelle, se retrouvaient à Bouaké pour brûler, de façon symbolique, quelques armes de marque Kalachnikov.
Guillaume Soro de souvient encore de l’attaque de son avion à Bouaké en 2007
Douze ans après cette cérémonie baptisée « Flamme de la paix », Guillaume Soro est toujours engagé dans la recherche de la paix et du pardon. Aujourd’hui en disgrâce avec le régime d’Alassane Ouattara qu’il a pourtant contribué à mettre en place, l’ancien président de l’Assemblée nationale, tente le rapprochement avec Henri Konan Bédié, Président du PDCI, et même avec Laurent Gbagbo, le leader du FPI, qu’il avait pourtant combattu par la force des armes. Le Mardi 30 juillet 2019, Guillaume Soro est revenu sur sa page Facebook sur les moments forts de son discours prononcé lors de la cérémonie de la Flamme de la paix à Bouaké le 30 juillet 2007 et dans lequel il dénonçait la lâche attaque de l’avion qui le transportait le vendredi 29 juin 2007 à Bouaké. Afrique-sur7 vous le livre en intégralité.
Guillaume Soro: « Chacun doit tirer les enseignements de ce passé douloureux »
« A la recherche de la paix, nous avons parcouru le monde entier, mais c’est à Ouagadougou que nous avons trouvé la solution à nos divergences un 07 mars 2007 avec la facilitation du Président Blaise COMPAORE. Les Accords politiques de Ouagadougou auront permis à notre pays de se réunifier, de réconcilier les deux armées, de procéder à l’identification et la distribution gratuite des cartes nationales d’identité et en clé de voute, l’organisation d’élections libres, justes et transparentes.
Mais que de chemins parcourus pour y parvenir ! C’est à la poursuite de cette paix que des mains obscures ont attaqué notre avion le vendredi 29 juin 2007 à Bouaké. Cet attentat a valu le report de la cérémonie de la flamme de la paix au 30 juillet 2007 mais il ne l’a pas annulé. La survie de la Nation est plus forte que nos petites vies. La flamme de la paix qui matérialisait la fin de la crise, était surtout le symbole de l’unité retrouvée au prix de tant de sacrifices. En ce jour commémoratif de cette journée historique, je voudrais du fond du cœur, rendre hommage à tous nos disparus sans exclusive.
En toute humilité, je profite de cette journée pour demander à nouveau pardon pour toutes les victimes de la période de turpitude que notre pays a connu. Nous avons réussi la réunification de notre Patrie, nous devons maintenant gagner la bataille de la réconciliation nationale. Notre survie en dépend. La flamme de la paix doit être pour chaque fille et fils de la Côte d’Ivoire, un moment de souvenir, du triomphe de l’humilité sur l’orgueil. Chacun doit tirer les enseignements de ce passé douloureux et se vêtir de l’habit de l’humilité pour préserver l’unité nationale ».
Puisse la sagesse nous visiter !
Guillaume Kigbafori Soro