Me Habiba Touré livre des secrets sur tête-à-têteentre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, qui se sont finalement rencontrés le lundi 29 juillet 2019 à Bruxelles. Annoncée en grande pompe, l’entrevue entre le président du PDCI (Parti démocratique de Côte d’ Ivoire) et le fondateur du FPI (Front populaire ivoirien) n’a point abordé la question d’une alliance.
« L’alliance n’a pas été abordée », selon Me Habiba Touré
Ceux qui s’attendaient à une déclaration annonçant l’ alliance entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié devront encore attendre. Le chef de file du Parti démocratique de Côte d’ Ivoire ne cache pas son ambition de s’unir avec l’époux de Simone Gbagbo pour la présidentielle de 2020 afin de faire tomber son ancien allié, Alassane Ouattara. Mais le fondateur du Front populaire ivoirien ne semble pas emballé par cette idée du « sphinx » de Daoukro.
Bien vrai que les deux hommes ont donné mandat à leurs proches, notamment Assoa Adou et Maurice Kakou Guikahué, pour des discussions en vue du rapprochement de leurs deux partis politiques, aucune déclaration officielle n’a été faite à propos de l’alliance.
Ce lundi 29 juillet 2019, à Bruxelles, la question a été éludée par Laurent Gbagbo et Bédié, confirme Me Habiba Touré. L’avocate du patron du FPI a fait savoir que la rencontre n’avait pas tourné autour d’une alliance entre le natif de Daoukro et son « jeune frère »
« Ils ont fait un certain nombre de constats concernant la situation politique ivoirienne. Évidemment, ils ont regretté le fait qu’il n’y a pas vraiment de réconciliation actuellement en Côte d’ Ivoire et puis le fait que l’ État de droit soit pour le coup malmené avec des prisonniers politiques qui demeurent et le bon nombre d’exilés et de réfugiés. Donc, c’est des points effectivement qui ont pu être abordés, mais dans le cadre de constatation regrettable », a expliqué Me Habiba Touré sur les ondes de RFI.
Poursuivant, Me Habiba Touré a laissé entendre que « l’alliance n’a absolument pas été abordée. Ce n’était absolument pas l’objet de la rencontre. C’était la rencontre de deux frères qui ont pu être en désaccord et qui aujourd’hui ont décidé, et on considère d’ailleurs que c’est un grand pas vers la réconciliation; Ils se sont assis, ils ont discuté, ils se sont embrassés, ils se sont salués et c’était ça l’objet de la rencontre ».