Sale temps actuellement pour Guillaume Soro et ses proches. Dans la guerre qui l’oppose au président Alassane Ouattara, tous les moyens semblent bons pour faire plier l’échine à « Bogota ».
La résidence du petit frère de Guillaume Soro, visitée par des hommes armés
Bien qu’absent de la Côte d’Ivoire depuis un certain temps, Guillaume Soro reste au cœur de l’actualité ivoirienne. Samedi 27 juillet 2019 à Ferkessédougou, lors d’un giga meeting organisé par le RHDP (parti au pouvoir) en hommage au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, s’était montré très sévère à l’endroit de Guillaume Soro.
«(…) Parlez à vos enfants. Sachons garder raison. Et il faut dire à tous que chacun doit contenir dans ses comportements. Chacun doit contenir ses ambitions dans les limites du tolérable et du raisonnable (…) Ici à Ferkessédougou, je veux le dire tout net, tant qu’il s’agit de discuter des questions essentielles de la vie de la nation. Le président de la République et son gouvernement resteront toujours ouverts au dialogue. Mais aucune manœuvre politicienne ou dilatoire visant à installer le désordre dans ce pays ne sera tolérée», a-t-il prévenu face aux parents de Guillaume Soro.
Le même samedi, jour du meeting d’hommage à Alassane Ouattara à Ferkessédougou, un groupe d’hommes armés, dit-on, aurait fait irruption au domicile de Simon Soro, frère cadet du Président du Comité politique, apparemment pour une interpellation. « Soro Simon, frère de Guillaume Soro, a échappé à un enlèvement par un équipage du CCDO. Le commando de cinq personnes bien armées à bord du véhicule immatriculé D48 120, s’est présenté à son domicile à la cité SYNACASSI aujourd’hui (samedi) à 11h 03 pour le prendre. Etant absent, ils ont prévu de revenir pour une interpellation », a appris afrique-sur7 auprès d’un proche de Guillaume Soro.
Début juillet, le bihebdomadaire français La lettre du continent confiait avec stupéfaction qu’ordre avait été donné aux services de Renseignements Généraux d’espionner Guillaume Soro en suivant à la trace son agenda afin de remonter toutes informations pouvant faire l’objet d’une utilisation politique. Si l’affaire relative à Simon Soro, est avérée, il va sans dire que Guillaume Soro, lui-même, n’est plus à l’abri d’une éventuelle interpellation. Lui qui, après son refus d’adhérer au RHDP, a rejoint l’opposition et n’hésite plus à lancer des pics à l’encontre du régime Ouattara.