Le gouvernement ivoirien entend débarrasser Abidjan des panneaux publicitaires anarchiques. Cette volonté des autorités ivoiriennes a été réaffirmée par Sidi Tiémoko Touré, le jeudi 25 juillet 2019, à l’occasion de « Les Rendez-vous du gouvernement ».
Prés de 2 000 panneaux publicitaires irréguliers identifiés
Selon l’exposé de Sidi Touré Tiémoko, le secteur de l’affichage publicitaire connait une véritable anarchie. Le ministre de la Communication et des Médias, invité de « Les Rendez-vous du gouvernement », a peint un tableau peu reluisant. A l’en croire, la procédure d’identification des dispositifs publicitaires a permis de recenser 1 629 dispositifs irréguliers dans les 13 communes du district autonome d’ Abidjan, dont près de 500 totalement inconnus ont été, aujourd’hui, démantelés ».
Le ministre n’a pas manqué de rappeler les règles régissant le secteur de l’ affichage. Sidi Touré a soutenu que les afficheurs ont l’obligation d’installer les panneaux publicitaires à une distance de 100 mètres des carrefours. Il a, en outre, précisé que la distance séparant deux panneaux publicitaires ne saurait être inférieure à 75 mètres.
Au cours de son intervention, Sidi Touré Tiémoko a mentionné qu’une brigade de lutte sera bientôt mise sur pied afin de lutter efficacement contre l’affichage anarchique. Dans le souci d’assainir le milieu de la communication publicitaire, le gouvernement adoptera un projet de loi portant régime juridique de la communication publicitaire.
Le processus de démantèlement des panneaux publicitaires entamé par le gouvernement n’a pas rencontré l’assentiment de la Chambre des afficheurs de Côte d’ Ivoire (CAFCI). Lundi 15 juillet 2019, les afficheurs ont exprimé leur désapprobation au cours d’une rencontre. « C’est-à-dire qu’on démantèle à tout vent, mais sans nous donner de réponse », a déploré Guillaume Adom, le vice-président de l’association. « Aujourd’hui, on se rend compte que le CSP choisit des régies et des associations contre d’autres associations. On ne propose rien, mais on divise pour obtenir quel résultat, on n’en sait rien. On ne comprend pas ce qui se passe. Mais, en attendant, ce sont les afficheurs qui perdent de l’argent », a-t-il ajouté.
Guillaume Adom a proposé au ministre de la Communication et des Médias de réorganiser le secteur « pour que les afficheurs qui veulent exercer ce métier puissent travailler tranquillement ».