Fidèle à ses convictions et à son genre littéraire, Joseph Koffigoh s’est laissé aller dans un rythme frénétique pour saluer l’acquittement et la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé par la CPI. L’ancien Premier ministre togolais, par ailleurs chef de délégation de l’Union africaine lors des élections de 2010, s’est à nouveau saisi de sa plume pour lâcher des vers bien bien choisi à l’endroit de l’ancien président ivoirien et le ministre de la Jeunesse de son dernier gouvernement.
Les envolées lyriques de Joseph Koffigoh pour le retour de Gbagbo
La sentence rendue est désormais signée
Des mains de Tarfusser qui a tout consigné:
Les vérités sans masque et surtout les mensonges
Dans lesquels, des années, les faussaires nous plongent.
Le monde est dégoûté, voyant l’énormité
Des affabulations savamment orchestrées,
Pour embrouiller le droit et égarer les juges.
Tant d’abominations pour soutenir des purges!
Que nos vers soient des cris: libérez l’innocent!
Les masques sont tombés! Que l’espoir renaissant
Ramène enfin la paix, la joie et la concorde;
On ne peut plus freiner la liesse qui déborde.
N’allez plus le garder un seul jour à Bruxelles,
Juste pour le plaisir de vos anciens rebelles;
Les femmes attendent chez nous à Gagnoa,
Pour déployer leur pagne au Woody de Mama.
Les jeunes esseulés reverront Blé Goudé
Reprendre les galons qu’on lui avait volés;
Général de la rue, il reprendra les rênes
Du pacificateur pour dénouer les chaînes.
La justice a gagné! Elle a droit au trophée
Qu’aucune manœuvre ne saurait retarder;
Tarfusser resté sourd aux vieux chants de sirène,
Le mensonge a perdu et doit quitter l’arène.
Joseph Kokou Koffigoh
Poème inédit
Lomé le 20 juillet 2019