Samba David a été interpellé le mardi 23 juillet 2019 par la police ivoirienne, alors qu’il se rendait, rapportent ses proches, au siège de la Commission électorale indépendante (CEI) afin de répondre à une invitation des responsables de la structure chargée de l’organisation en Côte d’ Ivoire. Le leader de la Coalition nationale pour le changement (CNC) était en compagnie de responsables de la société civile ainsi que d’un journaliste du quotidien Le Temps, Marcel Dezognon.
Samba David libéré le mercredi soir
Samba David ne partage pas l’avis des autorités ivoiriennes à propos de la nouvelle Commission électorale indépendante. Le lundi 24 juin 2019, animant une conférence de presse, ce leader de la société civile avait annoncé un sit-in devant le siège de la CEI, prévu pour le mardi 23 juillet. Le responsable de la Coalition des indignés de Côte d’ Ivoire (CICI) entendait s’opposer au projet de loi visant la réforme de la structure dirigée par Youssouf Bakayoko.
Suite à une séance de travail avec les autorités ivoiriennes, Samba David a pris la décision de reporter la manifestation, a-t-on appris. Mardi 23 juillet, le concerné se rendait à la Commission électorale indépendante quand il a été appréhendé par les forces de l’ordre.
Samba David « a été invité pour une séance de travail avec les responsables de la CEI, après avoir reporté sa manifestation », selon Pulchérie Gbalet dont les propos sont repris par Jeune Afrique. Le chef de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire et ses amis ont été conduits à la Préfecture de police d’ Abidjan. Ils seront gardés à vue pendant vingt-quatre heures avant d’être libérés dans la soirée du mercredi 24 juillet.
À en croire des informations qui nous sont parvenues, Samba David était soupçonné de mener des actions susceptibles de troubler l’ordre public. En 2015, Samba David a été condamné à six mois de prison ferme par la justice ivoirienne. Il lui était reproché d’avoir appelé ses partisans à manifester contre la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle.