Le verdict dans l’affaire du meurtre des agents de la société des pompes funèbres Sipofu est tombé, plus lourd que jamais pour les six gendarmes incriminés dans cette affaire. Le tribunal militaire s’est particulièrement voulu sévère envers ces agents de la Maréchaussée.
Enfin la justice pour les agents de Sipofu massacrés à Arrah
L’affaire remonte au 27 mai 2017. Des agents de la Société ivoirienne de pompes funèbres (SIPOFU), en mission à Arrah pour le transfert d’un corps, ont été froidement abattus par des gendarmes qui les avaient assimilés à des braqueurs. L’affaire avait alors fait grand bruit, et les supputations fusaient de part et d’autre, allant des commentaires les plus rationnels aux accusations les plus ridicules. Mais le Tribunal militaire d’Abidjan (TMA), qui avait le dossier en main, a pris le temps nécessaire pour trancher.
Ce vendredi, le verdict est donc tombé comme un couperet sur la tête des six gendarmes accusés dans cette affaire rocambolesque. Suivant la réquisition du Commissaire du gouvernement, le président du TMA a lourdement condamné les mis en cause.
Ainsi, le commandant de brigade d’Arrah Amicha et ses éléments Aka Patrice, Traoré SIAKA ainsi que le Maréchal de Logis Ettien, ont été condamnés à 20 ans de prison ferme. Ils ont par ailleurs été radiés de l’effectif de la Gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire.
Gueu Joël Anicet, le seul rescapé de ce massacre, peut donc se féliciter de cette justice qui a été rendue pour ses défunts collègues. « La mort de mes collègues n’est pas restée impunie. Justice a été rendue. Je remercie le commissaire du gouvernement et tous ceux qui ont permis qu’on en arrive à ce verdict« , s’est-il exclamé.