Le lotto ghanéen est en passe de devenir le jeu de hasard favori des Ivoiriens. L’expansion fulgurante de ce jeu a amené les autorités de la Côte d’ Ivoire à jeter un regard sur cette activité.
Le lotto ghanéen, danger pour l’économie ivoirienne
Au regard de l’avancée du lotto ghanéen, ce jeu de hasard qui invite ses adeptes à faire des combinaisons de chiffres pour espérer gagner le gros lot, le gouvernement ivoirien est monté au créneau au cours du Conseil des ministres du mercredi 17 juillet 2019. Un projet de loi portant régime juridique des jeux de hasard en Côte d’ Ivoire. « Ce projet de loi répond à la volonté du gouvernement d’assainir et de mieux réglementer l’environnement des jeux de hasard. Il vise à doter le secteur d’un nouveau cadre juridique et institutionnel qui prend en compte l’apparition de nouvelles formes de jeu et de nouveaux acteurs issus des nouvelles technologies de l’information et de la communication », a indiqué Sidi Touré Tiémoko, le porte-parole du gouvernement.
Le ministre de la Communication et des Médias a révélé qu’à lui seul, le lotto ghanéen fait perdre 36 milliards de francs CFA à la Côte d’ Ivoire. C’est d’ailleurs ce qui justifie les nouvelles mesures prises par le gouvernement.
« De façon structurelle, notre dispositif réglementaire est régi depuis 1970 par deux lois, une loi portant création de la Loterie nationale de Côte d’ Ivoire (LONACI, NDLR), qui a été adopté le 20 mars 1970. Vous avez aussi la seconde loi qui porte interdiction des différentes loteries que nous verrions sur la place. Mais depuis ces deux lois, il n’y a véritablement pas eu d’autres textes structurants de ce niveau. Il est apparu important que nous puissions formuler un nouvel acte juridique, un nouvel arsenal juridique (…). D’autant plus que nous sommes à l’ère du numérique et de la dématérialisation croissante, sans oublier l’émergence d’une clientèle nouvelle. Nos différents dispositifs avaient besoin de pouvoir », s’était exprimé Sidi Touré.
Le lotto ghanéen dispose de près de 5 000 points de vente sur le territoire national, selon le gouvernement.