Le BURIDA (Bureau ivoirien du droit d’auteur) navigue encore sur des eaux troubles. La maison des artistes de Côte d’ Ivoire est secouée par une autre crise. Les artistes réunis au sein du CACB (Collectif des artistes pour le changement au BURIDA) et le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, sont à nouveaux aux prises.
Le BURIDA toujous en crise
Face à la crise qui mine la maison des artistes depuis un moment, l’Inspection générale d’ Etat a diligenté un audit afin de ramener le calme au BURIDA. Ce sont justement les résultats de cet audit qui opposent le ministre Maurice Bandama et les membres du CACB. En effet, l’écrivain avait convoqué les artistes le mardi 16 juillet 2019 en vue de procéder à la lecture des résultats de l’audit réalisé par le cabinet Mazars.
« J’ai demandé au Président du conseil d’administration du BURIDA de choisir un huissier qui va venir lire le rapport de synthèse. Il m’avait donné son accord. Mais on constate que l’huissier n’est pas là… Il n’est pas possible de trafiquer ou de résumer le rapport d’audit d’un cabinet », a déclaré le ministre.
En fait, le CACB, avec à sa tête le reggaeman Fadal Dey, a décidé de ne pas répondre favorablement à l’appel du ministre de la Culture et de la Francophonie. « Les artistes de Côte d’ Ivoire ne sont pas contre vous. Les artistes de Côte d’ Ivoire réunis ici (à la maison de la presse, NDLR) souhaitent que vous remettiez l’audit à monsieur le président de la République et souhaitent aussi que la lecture de l’audit soit faite par le cabinet Mazars. Le cabinet Mazars, pour nous, est habilité à lire l’audit et non les résumés. Sinon, nous ne sommes pas contre vous. Par conséquent, nous demandons à tous les artistes de Côte d’ Ivoire, tous ceux qui sont dans la lutte, tous ceux qui ne sont pas dans la lutte, mais qui pensent à demain (mardi 16 juillet, NDLR), de ne pas effectuer le déplacement aujourd’hui, le déplacement de la bibliothèque nationale », avait lancé Fadal Dey dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Le CACB a plutôt animé une conférence de presse pour exiger de nouveau le départ de l’actuelle directrice générale du BURIDA, Irène Viera. « Si Madame Vieira ne part pas d’ici une semaine, nous reprendrons la grève illimitée. Nous n’avons pas peur, nous ne reculerons pas, si rien n’est fait d’ici une semaine nous ferons ce que nous devons », ont-ils menacé.
Pour sa part, Maurice Bandaman s’est dit prêt à démissionner au cas où il aurait fauté.