L’ ENS (École normale supérieure) est actuellement en proie à une crise mettant en péril la sortie de 2811 étudiants en fin de promotion. Les enseignants-chercheurs réunis au sein de la CNEC (Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs) ont engagé un bras de fer avec le comité de direction.
ENS, la sortie de plus de 2000 étudiants menacée
L’ École normale supérieure va mal. Et pour cause, 2811 étudiants qui viennent de terminer leur formation, attendent la sortie de leur formation. Mais selon le quotidien Le Nouveau Réveil, la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs et le Syndicat national de la recherche supérieure (SYNARES) ont « décidé de la rétention de toutes les notes d’évaluation de la première et de la deuxième année ». Et cela est dû au fait que « le comité de direction et le comité de trésorerie de l’ ENS sont incapables de procéder au remboursement des frais de mission d’encadrement financés par les enseignants-chercheurs eux-mêmes, sur fonds propres pour sauver le calendrier de l’année académique 2018-2019 qui vient de s’achever ».
La CNEC et le SYNARES réclament « le reliquat de 34 % des heures complémentaires (HEC) et des indemnités du micro-enseignement de l’année académique 2017-2018 » et dénoncent le non-paiement des indemnités de correction des examens semestriels de 2018 et 2019 et des concours directs 2019. De plus, les enseignants s’insurgent contre le manque de dialogue de la part des responsables du comité de direction et du comité de trésorerie. Cette situation vient porter une mauvaise réputation à l’ ENS et surtout mettre en danger l’avenir de 2811 étudiants.
L’ École normale supérieure, créée en 1964, avait connu une période difficile l’année dernière. En effet, le lundi 24 septembre 2018, une intersyndicale réunissant la CNEC-ENS, le SYNARES-ENS et le SYLEC-ENS avait lancé une grève illimitée afin de s’élever entre autres contre le règlement intérieur non-consensuel et non-conforme aux textes législatifs et réglementaire de l’ ENS, le manque de transparence des examens et concours de l’ École normale supérieure, le dysfonctionnement de l’ UNIVAC (Université de vacances).