Les faits et gestes de Guillaume Soro sont désormais passés à la loupe par le régime d’Abidjan. Depuis son refus d’adhérer au RHDP unifié, l’ancien Président de l’Assemblée nationale est devenu un opposant au régime, qui a décidé de l’épier dans ses moindres gestes pour mieux le neutraliser politiquement, apprend-on de la Lettre du Continent.
Les renseignements généraux aux trousses de Guillaume Soro
Le divorce est totalement consommé entre Guillaume Soro et ses désormais anciens alliés du RHDP unifié. Après avoir été contraint de quitter le perchoir, le 8 février dernier, l’ancien chef rebelle n’est désormais plus libre de ses mouvements, tant il est passé au scanner par les sécurocrates de la République. Retranché dans le nord, en mars et avril après un ballet aérien de drones sur sa résidence de Marcory résidentiel, le président du Comité politique (CP) s’était posé en véritable opposant du régime d’Alassane Ouattara.
Ce désamour s’est par ailleurs renforcé avec le bras de fer entre Amadou Soumahoro et Guillaume Soro à l’Assemblée parlementaire francophone (APF). Le nouveau Président de l’Assemblée nationale ivoirienne ayant réussi à tenir à carreau son adversaire lors de la 45e session de l’APF à Abidjan (5-9 juillet 2019).
Le régime veut désormais passer à la vitesse supérieure dans son combat contre le Député de Ferkessédougou. Nous apprenons dans la LC que ordre a été donné aux services de Renseignements Généraux d’espionner Soro Kigbafori Guillaume en suivant à la trace son agenda afin de remonter toutes informations pouvant faire l’objet d’une utilisation politique.
Dans cette lutte fratricide entre l’ancien leader des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) et le RHDP unifié, tous les coups semblent permis.