Guillaume Gbato, Secrétaire Général du Syndicat National des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI), a organisé une conférence de presse jeudi 11 juillet 2019 pour se prononcer sur le licenciement du journaliste Franck Ettien par les responsables du quotidien « Le Rassemblement »
Licenciement abusif de Franck Ettien selon Guillaume Gbato
Selon Guillaume Gbato, les responsables du quotidien ont procédé a un licenciement abusif du Journaliste. Il l’ a exprimé en ces termes : « Quand nous avons été informés par le camarade Franck Ettien des menaces dont il était l’objet de la part du gérant du journal « Le Rassemblement » où il travaillait, Kramo Kouassi, qui lui demandait, ni plus, ni moins, de retirer sa candidature au profit de celle de notre frère Jean-Claude Coulibaly, au motif que ce dernier serait le candidat du RHDP, le parti au pouvoir. Pour Kramo Kouassi, le journal « Le Rassemblement » étant financé par le Ministre Amédée Kouakou, cadre du RHDP, il était inacceptable, qu’un travailleur du Rassemblement se présente contre le candidat du RHDP. Malgré toutes les explications du camarade Franck Ettien, M. Kramo est resté dans sa logique et a décidé de licencier notre camarade, quand il est apparu que ce dernier n’entendait pas faire droit à la demande de son patron ».
Aussi, Guillaume Gbato a-t-il ajouté qu’: « en ces heures sombres pour la liberté de la presse, la liberté d’association et la liberté d’expression dans notre pays, le SYNAPPCI tient à exprimer son indignation, sa tristesse et sa déception face à un acte manifestement rétrograde et antidémocratique. Le SYNAPPCI condamne avec fermeté, les pressions inacceptables exercées sur le camarade Franck Ettien pour lui dénier le droit légitime de briguer la présidence de l’UNJCI. Le SYNAPPCI dénonce tout aussi fermement le licenciement totalement abusif du camarade Franck Ettien, en violation flagrante du code du travail, de la convention collective annexe des professionnels des médias et de tous les engagements internationaux de notre pays. Le SYNAPPCI exprime sa totale solidarité avec le camarade Franck Ettien et tous les membres de sa liste et les assure de son engagement à total à travailler ce que justice leur soit rendue ».
Engagé dans l’équipe de Franck Ettien, Guillaume Gbato a expliqué les raisons du choix de son organisation pour ladite équipe. « De tous les candidats déclarés à l’époque, le camarade Franck Ettien est le seul dont le passé militant au sein du SYNAPPCI et l’engagement au service des travailleurs des médias a été clairement établi. Secrétaire Général de la section SYNAPPCI du défunt quotidien « La Matinale », le camarade Franck Ettien a été, en effet, un artisan essentiel de toutes les améliorations salariales qui se sont opérées dans cette entreprise jusqu’à sa disparition. Deuxièmement, au terme des discussions avec l’ensemble des candidats, le programme du camarade Franck Ettien et de son équipe, nous est apparu clairement comme celui dont la mise en œuvre effective pouvait contribuer à améliorer de façon substantielle les conditions de vie et de travail des professionnels des médias de Côte d’Ivoire. Nous en étions là, et nous attendions le début effectif de la campagne pour apporter notre soutien public et clair au camarade Franck Ettien et à sa liste, comme nous l’avons fait en 2003 et en 2005 pour le candidat Amos Béhonao, en 2008 pour le candidat Criwa Zeli, paix à son âme, en 2012, puis en 2016 pour le candidat Traoré Moussa ».
Appelant le RHDP à se désolidariser publiquement de Kramo Kouassi, Guillaume Gbato en appelle à la magnanimité d’Alassane Ouattara, Président du RHDP, et au Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, Président du Directoire du RHDP. « Le SYNAPPCI entend donner une suite judiciaire à cette affaire en portant plainte contre Kramo Kouassi et le journal « Le Rassemblement » pour licenciement abusif et violation de la liberté d’association, d’opinion et d’expression du camarade Franck Ettien. En attendant, le SYNAPPCI compte bien saisir toutes les instances nationales et internationales de défense des travailleurs et des droits humains en général pour dénoncer la forfaiture de Kramo Kouassi ».