Accusé de corruption pour l’attribution d’un contrat au port d’Abidjan, le groupe français Bolloré a fait condamner un journal mardi pour diffamation.
L’attribution d’un contrat au port d’Abidjan fait gagner un procès à Bolloré.
Bolloré vient de gagner son combat contre une supposée diffamation. Mardi, le journal français L’Obs (anciennement le Nouvel Observateur) a été condamné par la justice française pour diffamation. Cette publication dénonçait les conditions d’attribution de la concession d’un terminal à conteneurs au port d’Abidjan.
Selon le journal, l’entrepreneur français Vincent Bolloré a gagné ce marché alors qu’il « avait déjà obtenu le premier terminal de gré à gré, sans appel d’offres ». De même, le tribunal estime que les faits dont fait allusion L’Obs dans son article datant de 2014 relèvent de la corruption. En saisissant la justice, le groupe éponyme détenu par l’homme d’affaires a donc voulu faire la lumière sur l’acquisition de ce contrat au port d’Abidjan.
Laurent Joffrin, alors directeur de publication du journal, a été condamné à payer une amende de 1000 euros (655 857 francs CFA). Le journaliste, auteur de cet article « diffamatoire », a été condamné à 500 euros (327 978 francs CFA) d’amende avec sursis. Ils devront solidairement verser 1 000 euros de dommages et intérêts et 2 000 euros (1 311 914 francs CFA) au titre des frais de justice à Bolloré et Bolloré Africa Logistics. L’entreprise, elle, réclamait 15 000 euros (plus de 9,3 millions de francs CFA). Lorsque le jugement sera définitif, le tribunal a ordonné le retrait des passages jugés diffamatoires du site de L’Obs.