François Paradis, président sortant de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a présidé la 45e session de l’APF ouverte, le lundi 08 juillet 2019 à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. Il a à cette occasion rappelé aux parlementaires leurs prérogatives en termes de recherche de la démocratie.
Entre Soro et l’APF, la page est définitivement tournée
Autour du thème « Parlement et Renforcement de la démocratie », le député Québécois a rappelé à ses collaborateurs au sein de l’Institution interparlementaire francophone, les prérogatives du Parlementaire en termes de promotion de la démocratie et de défense des intérêts de leurs mandants. « Les parlements sont les centres névralgiques de la démocratie », a dit François Paradis sur le thème du jour. Sans l’ombre d’un doute, a poursuivi le parlementaire Québécois, les parlementaires sont des acteurs fondamentaux dont le rôle principal consiste à protéger les intérêts de la population.
Cette sortie du québécois François Paradis intervient dans un contexte de crise qui frappe de plein fouet le parlement ivoirien depuis la démission de Guillaume Soro de la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Groupes parlementaires membres de l’opposition et ceux favorables au régime du président Ouattara, se rejettent mutuellement la responsabilité de ce blocage qui n’honore en aucun cas l’institution parlementaire ivoirienne.
Aussi banale que cela puisse paraître, cette situation de crise née du départ de Guillaume de Soro et du refus de son successeur, selon Yasmina Ouégnin, de redistribuer les cartes au sein de l’institution conformément aux règles et lois en vigueur, n’a pas été au menu à l’ouverture de la 45e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. Rien à signaler, dira-t-on. Le député François Paradis se dit satisfait de l’organisation.
Mieux, le premier responsable de l’APF exprime sa gratitude au président « décrié » du Parlement ivoirien. « Je tiens à exprimer ma gratitude au Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Amadou Soumahoro, à la section ivoirienne de l’APF ainsi qu’à l’ensemble du peuple ivoirien de leur accueil si fraternel et si chaleureux. Nous avons pu constater ces derniers jours les efforts déployés par la Côte d’Ivoire en vue de rendre possible cette réunion chère à l’ensemble de la Francophonie parlementaire », a-t-il indiqué.
François Paradis n’a en aucun cas, dans son message, fait mention de Guillaume Soro ni des députés membres de l’opposition ivoirienne. La page du député de Ferké, qui occupait jusqu’à une date récente la première vice-présidence de l’institution, semble avoir été définitivement tournée. Amadou Soumahoro aura officiellement eu raison de lui dans la bataille qui les opposait à la présidence de l’APF.
Pour rappel, tous (les responsables de l’APF) ont opté à l’ouverture de la 45e session de l’APF, pour la démocratie et son renforcement non seulement dans le fonctionnement de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, mais aussi dans la vie des États membres de cette institution de l’institution.