La Cour pénale internationale ( CPI ) a livré son verdict, lundi 8 juillet contre Bosco N’Taganda, ex-chef de guerre congolais, accusé de crime de guerre et de crime contre l’humanité en Iturri, région est de la République démocratique du Congo (RDC) entre 2002 et 2003.
Bosco N’taganda reconnu coupable de crime de guerre et de crime contre l’humanité
L’ancien chef d’état-major adjoint des Forces patriotiques pour la libération du Congo, Bosco N’Taganda, a été reconnu coupable, lundi 8 juillet par la Cour pénale internationale (CPI) de 18 chefs d’accusations dont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en Itturi, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
« La chambre considère Bosco N’ Taganda coupable de meurtres, d’avoir dirigé intentionnellement des attaques contre des civils, de viols, d’esclavage sexuel, de persécutions et de pillages en tant que crimes de guerre et crimes contre l’humanité », a déclaré lors d’une audience le juge Robert Fremr.
« Terminator », comme il se faisait appeler, Bosco N’Taganda était accusé, d’avoir recruté des enfants soldats et d’être le commanditaire des meurtres et autres actes de viols perpétrés par ses troupes entre 2002 et 2003. Après avoir perdu le soutien de ses parrains Rwandais en 2013, l’ex-chef rebelle a volontairement choisi de se rendre aux autorités judiciaires de la Cour pénale internationale (CPI). Son procès s’est ouvert le 2 septembre 2015 et les conclusions orales ont été entendues du 28 au 30 août 2018.
Au total, 2 123 victimes, représentées par les représentants légaux du Bureau du conseil public pour les victimes, Sarah Pellet et Dmytro Suprun, ont participé au procès sur autorisation de la Chambre. La Chambre de première instance a rendu 257 décisions orales et 347 décisions écrites. Le dossier complet de l’affaire, qui contient les écritures des parties et des participants ainsi que les décisions de la Chambre, compte à ce jour plus de 2 300 documents.
L’ancien chef de guerre devra encore patienter pour être situé sur la peine qui lui est réservée. Bosco N’Taganda et ses avocats disposent de 30 jours pour faire appel de ce jugement prononcé en première instance.