La Somalie a annoncé jeudi la rupture toute relation avec la Guinée. Mogadiscio reproche l’attitude des officiels guinéens qui accueillent le président de la République autoproclamée du Somaliland.
Mogadiscio remontée par la visite du président autoproclamé du Somaliland en Guinée.
La tension est vive entre Mogadiscio et Conakry. Pour cause, la visite effectuée par Muse Bihi Abdi, le président de la République autoproclamée du Somaliland, dans la capitale guinéenne. Le dissident a été accueilli mercredi avec tous les honneurs, une chose frustrante pour les autorités somaliennes.
La réponse de Mogadiscio à Conakry ne s’est pas faite attendre. Jeudi à l’issue du conseil des ministres, le gouvernement somalien a annoncé la rupture de toute relation avec la Guinée. Selon le ministre somalien des Affaires étrangères, Ahmed Isse Awad, cette décision fait également office de mise en garde pour tous les autres pays contre toute atteinte à la souveraineté et à l’unité de la Somalie.
Cette mesure intervient à la suite de la convocation de l’ambassadeur du Kenya à Mogadiscio lundi. Ceci suite à la rencontre le 27 juin entre les ministres des Affaires étrangères du Kenya et du Somaliland. Les autorités somaliennes avaient mal perçu le fait que dans un tweet à l’issue de cette rencontre, le chef de la diplomatie kenyane emploie le terme « pays » pour désigner le Somaliland.
Ce territoire s’est autoproclamé indépendant en 1991. Il n’a jamais été reconnu comme un Etat par la communauté internationale malgré tout ce dont il dispose : constitution, gouvernement, armée, population et monnaie. D’une superficie de 176 120 km2, le Somaliland est considéré plus stable que le reste de la Somalie exposé aux attaques terroristes.