L’opposition ivoirienne n’en peut plus des agissements du pouvoir Ouattara. En conférence de presse, ce jeudi 4 juillet, Yasmina Ouegnin et ses camarades ont appelé à une mobilisation populaire à Anono, dans la commune de Cocody
Yasmina Ouegnin dans une posture de « gilet jaune » à l’ivoirienne
Plus question pour les opposants ivoiriens de laisser du répit au pouvoir d’Alassane Ouattara. Aussi, Bamba Moriféré, Yasmina Ouegnin et bien d’autres leaders de l’opposition se sont donné rendez-vous, ce jeudi 4 juillet, au siège du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) pour passer en revue l’actualité politique de Côte d’Ivoire.
À l’examen de la situation sociopolitique, la réforme de la CEI, le prix du renouvellement de la Carte nationale d’identité (CNI), le redécoupage électoral, la situation qui prévaut au sein de l’Assemblée nationale constituent autant de questions épineuses qui exacerbent la tension politique en Côte d’Ivoire. Yasmina Ouégnin dénonce par ailleurs la corruption des députés au sein de l’Assemblée parlementaire francophone (APF).
« Ne faisons pas l’autruche. Ne nous voilons pas la face. Notre système politique, que l’on nous disait pourtant débarrassé de tout archaïsme et anachronisme avec la nouvelle Constitution de 2016, est en péril. La séparation et l’équilibre des pouvoirs, les libertés publiques élémentaires, le respect des lois, et même de la plus fondamentale d’entre elles, la Constitution sont régulièrement bafoués par le pouvoir RHDP du président Alassane Ouattara », a déclaré la présidente du groupe parlementaire Vox Populi.
C’est pourquoi Yasmina Ouegnin, en coalition avec 23 partis et groupes parlementaires de l’opposition, a lancé « trop c’est trop ». Le ras-le-bol qui appelle ses compatriotes à des actions de résistance. Dès ce samedi 6 juillet, au stade d’Anono, non loin de la Riviera Golf où se trouve la résidence du président Ouattara, la Députée de Cocody appelle donc les Ivoiriens épris de démocratie et de liberté à venir massivement « dire non à la dictature » du pouvoir d’Abidjan. « Que nous soyons 10 ou 10 000, nous tiendrons ce meeting », s’est-elle voulue formelle.
La particularité de cette manifestation réside dans le fait qu’elle se fera chaque week-end, à l’image des gilets jaunes en France, jusqu’à ce que le régime plie l’échine.