Danielle Bony Claverie, présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD), craint que les conditions ne soient pas réunies pour garantir aux ivoiriens la bonne tenue des élections présidentielles de 2020.
L’élection présidentielle de 2020 est « inenvisageable », selon Danielle Bony Claverie
L’actualité socio-politique ivoirienne était au menu d’une conférence de presse animée mercredi 3 juillet 2019, à Cocody, par Danielle Bony Claverie. A cette tribune, la présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD), a jugé « inenvisageable » la tenue de l’élection présidentielle de 2020.
L’ex-ministre de la communication s’est dite préoccupée par l’atmosphère socio-politique délétère qui prévaut en Côte d’Ivoire à quelques mois du scrutin qui verra le futur président de la République de Côte d’Ivoire.
A en croire Danielle Bony Claverie, «la situation est préoccupante, au triple plan politique, économique et social» et ce malgré les « assurances données récemment par le président Alassane Ouattara ».
Il serait envisageable selon elle, avant de penser au scrutin présidentiel, de tout d’abord songer à «réconcilier, à renforcer la paix, la cohésion et la stabilité du pays, à reformer ce qui doit l’être avant d’organiser la présidentielle de 2020 ».
Au risque de plonger dans une effroyable crise post-électorale semblable à celle qu’a connue la Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011. «Je le dis d’autant plus fort que nous refusons tous l’idée d’une autre crise post-électorale qui ne pourrait être que plus fratricide que celle de 2010-2011 », a-t-elle souligné.
Contrairement aux arguments soutenus par le camp présidentiel concernant la reforme de la Commission électorale indépendante, la présidente de l’URD a révélé qu’aucun consensus n’a été trouvé entre la délégation gouvernementale et celle de l’opposition significative. L’opposition, a-t-elle tenu à préciser, n’a jamais boycotté les discussions. « Elle s’est juste retirée parce que les règles du jeu ont été modifiés », a indiqué Danielle Bony Claverie.