Adjoumani Kouassi Kobenan était face aux militants du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) le samedi 29 juin 2019. Le ministre des Ressources halieutiques et animales a donné les raisons qui ont poussé Alassane Ouattara à accepter la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
Adjoumani Kouassi « tire » sur l’opposition ivoirienne
A l’approche de la présidentielle de 2020, la question de la réforme de la Commission électorale indépendante divise le pouvoir et l’opposition ivoirienne. Adjoumani Kouassi a analysé la situation lors d’un échange avec les militants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix dans la capitale française. « Voyez-vous ce qui se passe au niveau de la CEI. Depuis un moment, l’opposition a appelé à une réforme de la Commission électorale indépendante conformément aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples », a déclaré Adjoumani Kouassi.
Le ministre des Ressources halieutiques et animales a révélé que le président ivoirien a accédé à la demande de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples « au nom de la paix et en démocrate averti ». « Pour prouver sa bonne foi, le président Alassane Ouattara a demandé au Premier ministre de consulter les chancelleries, les organisations internationales et sous-régionales, en vue de recueillir leurs avis sur la question », a ajouté Adjoumani Kouassi.
Ce cadre du RHDP a paru surpris face à l’attitude de l’opposition ivoirienne. « Et, pendant que ce dialogue se déroule de la plus belle manière, une partie de l’opposition, sous la conduite du PDCI-Daoukro, décide, de façon unilatérale, de changer les règles du jeu, en prétextant qu’il faille reprendre à zéro, tout le processus électoral », a-t-il poursuivi.
Et Adjoumani Kouassi d’enfoncer : « On ne boycotte pas le dialogue qui est l’arme des forts. On n’y vient pas, pour imposer son point de vue aux autres. Le dialogue est un rendez-vous du donner et du recevoir en vue d’aboutir à un compromis. »
Pour rappel, des partis politiques de l’opposition ont boycotté une rencontre avec Amadou Gon Coulibaly le mercredi 19 juin 2019. Le PDCI, la plateforme politique EDS (Ensemble pour la démocratie et la paix) et le groupe des 23 partis politiques de l’opposition et LIDER ont brillé par leur absence.