Des études réalisées par le géant américain Microsoft révèlent que la cybercriminalité prend des proportions inquiétantes au Nigeria. Les institutions publiques font partie des plus touchées par ce fléau.
Le Nigeria a perdu plus de 200 milliards de francs CFA à cause de la cybercriminalité.
Le Nigeria est un des fleurons de la cybercriminalité en Afrique. Au cours d’un récent point de presse à Lagos (le 28 juin, ndlr), le responsable de Microsoft pour le Nigeria et le Ghana l’a révélé. « Les cyberattaques se multiplient sur le continent africain. Il est donc nécessaire que les gouvernements et les institutions de toutes sortes mettent en place des mesures pour limiter efficacement les cyber-risques », a indiqué Akin Banuso.
S’agissant des institutions publiques, les études des cyber-analystes révèlent que les ministères perdent plus de 127 milliards de nairas (203,8 milliards de francs CFA) chaque année. Une perte considérable pour l’économie nigériane. Surtout quand on sait que le pays se remet de la crise pétrolière et investit d’énormes moyens financiers dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram.
Pour lutter face à la cybercriminalité, les autorités nigérianes avaient présenté une stratégie pour combattre ce phénomène sur la période 2017-2020. Celui-ci s’érige comme l’une des principales menaces des institutions publiques et des entreprises après les détournements de fonds. Au niveau mondial, la cybercriminalité s’établit à 31% et occupe la seconde position des fraudes les plus rapportées par les entreprises. Le détournement d’actifs continue de dominer le classement des fraudes subies par les entreprises ces 24 derniers mois (45%) selon le Global Economic Crime Survey.