C’est un Henri Konan Bédié très remonté contre le pouvoir Ouattara qui s’est à nouveau adressé à ses militants lors de l’ouverture du Bureau politique de son parti, ce jeudi 27 juin 2019. Dans le même temps, le président du PDCI prévoit rendre une visite à Laurent Gbagbo dans sa résidence de Bruxelles.
Henri Konan Bédié maintient la pression sur le régime
En dépit des menaces de poursuites judiciaires annoncées à demi-mot par le gouvernement ivoirien, après sa sortie du 5 juin dernier, Henri Konan Bédié n’a pas changé sa position d’un iota. Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a d’ailleurs enfoncé le clou en dénonçant d’autres dérives du pouvoir d’Alassana Ouattara. « Le gouvernement ivoirien demande à l’opposition politique (…) de garder le silence et d’abandonner les citoyens, en proie à l’angoisse, aux craintes et à la misère sociale », s’est voulu très incisif le Sphinx de Daoukro, ce jeudi, devant le BP.
Poursuivant sur sa lancée, l’ancien président ivoirien révèle que le pouvoir veut lui imposer le silence pour l’amener à « abandonner les citoyens, en proie à l’angoisse, aux craintes et à la misère sociale ». Mais il ne l’entend pas de cette oreille. Il compte d’ailleurs maintenir la pression sur le régime d’Abidjan pour obtenir « la fermeture des sites d’orpaillage clandestin », « le désarmement de tous ceux qui détiennent illégalement des armes en Côte d’Ivoire », la cessation de « la fraude sur la nationalité ivoirienne », ainsi que « la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) ».
Henri Konan Bédié prévoit d’ailleurs de rendre une visite très fraternelle à Laurent Gbagbo, début juillet, en marge de la remise du prix Felix Houphouët-Boigny. Cette rencontre entre le président du PDCI et celui du FPI pourra concrétiser davantage leur volonté de créer une alliance entre leurs deux partis.
Il y a un adage populaire en Côte d’Ivoire qui dit « quand quelqu’un laisse, quelqu’un prend ». Bédié et Gbagbo pourraient donc mettre de côté leur rancoeur du passé pour s’unir afin d’éjecter Ouattara du fauteuil présidentiel.