Selon les autorités ivoiriennes, des cas de fraude ont été signalés lors de l’examen du BEPC (Brevet d’études du premier cycle), qui s’est déroulé du 17 au 21 juin 2019. Kourouma Ibrahima, inspecteur général, coordonnateur général de l’inspection générale, a livré de plus amples détails lors d’un point de presse, ce jeudi.
Des professeurs en prison pour fraude au BEPC
« Les actes de fraude enregistrés aux différentes sessions des examens à grand tirage constituent une préoccupation majeure pour le ministère de l’Éducation nationale, de l’ Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Cette situation est favorisée par le mauvais usage des outils de communication, notamment le téléphone portable et autre support numérique », a déclaré Kourouma Ibrahima face à la presse. C’est d’ailleurs pour cette raison, poursuit-il, que la ministre Kandia Camara « a renforcé le dispositif de lutte contre la fraude à travers des initiatives vigoureuses, dont l’arrêté N° 0074/MENET-FP/DECO du 06 avril 2018 portant interdiction de support de communication numérique dans les centres pendant les examens et concours relevant du ministère de l’Éducation nationale de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ».
Au cours de l’examen du BEPC, les missions de supervision ont conduit à l’arrestation de candidats et enseignants qui se sont rendus coupables de fraude en contrevenant aux prescriptions en vigueur. « C’est le cas à Abengourou, à Gagnoa, à Divo, à Guitry, à Bouaflé, à Bonon et à Zuénoula où des enseignants, au mépris de la déontologie de leur métier, de la décence et du bon sens, ont transmis à certains candidats au moyen de leurs téléphones portables, des corrigés des épreuves », a souligné l’inspecteur général.
Se voulant plus précis, Kourouma Ibrahima a ajouté : « A Abengourou, il s’agit de sept enseignants dont six ont été appréhendés. Quatre ont été jugés et condamnés le mercredi 26 juin 2019, c’est-à-dire, hier, à une peine d’emprisonnement ferme de douze mois, avec une amende de trois-cent-mille francs CFA à payer solidairement. Deux ont été relaxés pour délit non constitué. Un, monsieur Goly Olivier, professeur d’ EPS dans un établissement privé de la ville, est en fuite et activement recherché ».
Le conférencier a saisi l’occasion pour exhorter « la majorité des enseignants qui, fort heureusement, s’inscrivent dans la dynamique de la probité, de continuer à servir avec loyauté et dignité le système éducatif ». Il a demandé aux parents d’élèves « de mettre un point d’honneur dans l’encadrement de leurs enfants afin de leur éviter de poser des actes aux conséquences incalculables ».