Yaya Jammeh est au centre de vives accusations. Selon des témoignages, l’ex-dirigeant gambien aurait violé une ancienne Miss de son pays. La jeune dame a affirmé être disposée à témoigner en face du mis en cause.
Yaya Jammeh accusé par une ancienne Miss
Fatou « Toufah » Jallow, ancienne Miss Gambie, a livré son témoignage à la BBC. Elle soutient avoir été violée par Yaya Jammeh, alors qu’elle n’avait que 18 ans et venait d’être élue reine de beauté. « J’ai vraiment essayé de cacher l’histoire, de l’effacer et de m’assurer qu’elle ne fait pas partie de moi, admet-elle. En réalité, je ne pouvais pas, alors j’ai décidé de parler maintenant parce qu’il est temps de raconter l’histoire et de m’assurer que Yayha Jammeh entende ce qu’il a fait », a raconté la jeune dame aujourd’hui âgée de 23 ans.
Les faits débutent courant 2014. Quand elle devient Miss Gambie, Fatou « Toufah » Jallow entre dans les bonnes grâces de Yaya Jammeh, homme fort du pays à cette époque. Le président gambien la couvre de cadeaux et joue le rôle d’un père. La belle Fatou ne se doute pas des réelles ambitions de son bienfaiteur. En 2015, prétextant une cérémonie religieuse, le chef d’ État de la Gambie invite la Miss au palais présidentiel, le State House. Une fois sur les lieux, Jallow est escortée dans les appartements privés du président. La suite est douloureuse pour l’invitée.
« Il a frotté son sexe sur ma figure et il m’a forcée à me baisser. J’ai essayé de me débattre et il m’a injecté alors une seringue. Il m’a sodomisée et il m’a dit des choses pour que je regrette de l’avoir rejeté, de lui avoir dit « non » dès le départ », a-t-elle confié. Yaya Jammeh était en colère, car sa supposée victime avait rejeté sa demande en mariage. Après avoir subi ce viol, la Miss s’est envolée au Sénégal, avant de s’exiler au Canada.
Human Rights Watch a ouvert une enquête qui a conduit aux témoignages de trois femmes. « Yahya Jammeh a piégé de nombreuses femmes gambiennes, les traitant comme ses choses », a déclaré Reed Brody, conseiller juridique à Human Rights Watch qui a dirigé l’enquête. Les propos des « victimes » de Yaya Jammeh sont soutenus par d’anciens proches du président déchu.