Guillaume Soro, selon Mamadou Traoré, s’est toujours considéré comme un affranchi. D’ailleurs, dit-il dans la publication ci-dessous, Guillaume Soro a toujours voulu s’affranchir de la tutelle du Président Alassane Ouattara qu’il a contribué à mettre au pouvoir.
Guillaume Soro n’a jamais cru aux promesses de Ouattara, selon Mamadou Traoré
«A tous ceux qui, pour banaliser ou railler le départ du RHDP de Guillaume Soro, affirment qu’il est parti de cette formation politique parce qu’il n’aurait pas été choisi par leur Dieu pour le remplacer en 2020, je voudrais leur dire ceci. Savez vous qu’au fond de Guillaume Soro, il ne souhaitait pas être le candidat de votre dieu en 2020 vu la mauvaise publicité de sa gouvernance ? Il cherchait comment se libérer de ce carcan du RHDP et sans le savoir, votre dieu lui a donné une occasion en or pour se soustraire de cet enfer.
Oui c’est vrai que votre dieu avait promis de lui confier la gestion du RDR en 2012 lorsqu’il quittait la Primature pour l’Assemblée Nationale. C’est vrai que lorsque coincé au golf hôtel en 2010, votre dieu lui avait promis de lui faire la passe après son mandat s’il se débrouillait pour qu’il ait l’effectivité de son pouvoir. Mais n’étant pas un idiot et sachant que les promesses d’un homme politique n’ayant pas encore la plénitude de son pouvoir ne sont que de vaines promesses, comme les promesses d’un homme à une femme au moment où il la drague, Guillaume Soro n’y a jamais cru.
C’est vrai qu’il vouait une grande dévotion à votre dieu. Il ne le deïfiait pas comme vous le faites mais il le respectait jusqu’à ce qu’il lui prouve qu’il n’était pas l’homme qu’il croyait qu’il était. En réalité, Guillaume Soro cherchait le moyen de prendre sa liberté vis à vis de ce dieu afin de s’exprimer comme il le souhaitait. En étant dans sa famille politique, tout lui était pratiquement interdit. Savez vous que la meilleure manière pour votre dieu de tuer politiquement Guillaume Soro c’était de le proposer comme son candidat en 2020 ? C’est ce que Bogota a flairé et a décidé de prendre sa liberté vis-à-vis de lui.
Dois je rappeler que pendant qu’il était dans l’opposition, à la tête de la Fesci, Guillaume Soro a mené la bataille avec Bedié ? Et cette bataille a tourné en sa faveur. Pendant qu’il était dans l’opposition, à la tête de la rébellion, Guillaume Soro a mené la bataille contre Laurent Gbagbo considéré comme un génie politique. Là encore, il a gagné contre lui. Et comme il n’y a jamais deux sans trois, ne soyons pas surpris de l’issue de la bataille entre Guillaume Soro et Lovié. Surtout si Bogota prend la tête de l’APF. C’est ce que Lovié a vu et il a préféré que la Cote d’Ivoire perde la présidence de l’APF que de voir Bogota la diriger. Au fond, a t-il tort?
‘’Alassane Ouattara perdra la bataille contre Guillaume Soro’’
Connaissant la masse volumique de Guillaume Soro, il sait que ce dernier à la tête de l’APF, il ne pourra pas faire ce passage en force en 2020 que prévoient ses lieutenants. Bref, la bataille de 2020 se joue ici. Et dans cette bataille, Lovié a mis de côté ses enfants gâtés, ses héritiers putatifs qui tous réunis ne peuvent pas terrasser notre Tienigbanani national, pour mener lui-même la bataille avec lui.
Je voudrais rappeler aux uns et aux autres que Lovié n’est pas le père biologique de Guillaume Soro. C’est par respect pour lui, compte tenu de notre culture africaine, qu’il le considère comme son père et Lovié, Bogota comme son fils. Mais quand un père décide de se battre avec son enfant parce que ses autres enfants s’étant montrés incapables de le faire, s’il terrasse l’enfant, il n’aura aucun mérite. Les gens même se moqueront de lui en le traitant de vieux c… Si l’enfant le terrasse, là encore, il n’aura aucun mérite.
Au contraire, ce sera la honte pour lui. Il en est ainsi de Guillaume Soro et de Lovié. Ça me rappelle la fameuse image du vieux et de la calebasse si éloquemment décrite par Guillaume Soro en début d’année à Ferke. Walahi, si j’étais Lovié, j’allais me retirer de la bataille qui m’oppose à mes enfants et même demander à ce que cessent les hostilités. Ce serait sage de ma part. Mais comme je ne suis pas Lovié, je dois me contraindre de regarder avec tristesse un patriarche se battre avec le cadet de ses enfants pour le pouvoir. Un pouvoir que ce cadet lui a donné. Triste tout cela ! »
NB: Les titre, sous titres et chapeau sont de la rédaction