La déclaration d’Henri Konan Bédié à propos de l’orpaillage clandestin est visiblement en train de produire ses effets. Après le projet de loi déposé par le gouvernement ivoirien sur cette pratique illicite, ce sont maintenant plusieurs sites d’orpailleurs clandestins qui viennent d’être détruits.
Orpaillage clandestin, Bédié botte dans la fourmilière
5 juin 2019, Henri Konan Bédié déclarait devant des militants de son parti, le PDCI-RDA, que des étrangers armés, sous le couvert de l’orpaillage, occupaient illégalement des forêts ivoiriennes. Cette sortie de l’ancien président ivoirien avait créé une vague de réactions en Côte d’Ivoire.
Le gouvernement ivoirien avait d’ailleurs menacé, en des termes à peine voilés, le président du parti septuagénaire de poursuites judiciaires. Mais la foudre semble s’abattre sur ces orpailleurs clandestins.
Nous apprenons en effet que trois sites d’orpaillage clandestin ont été démantelés par la gendarmerie à Adzopé. Les hommes du général Alexandre Apalo Touré n’y sont pas allés de main morte. Plus d’une dizaines d’orpailleurs ont été interpellés, 12 concasseuses traditionnelles, détruites et 10 motopompes ainsi que plusieurs autres matériels ont été saisis dans le village d’Adonkoi.
La Brigade de répressions des infractions au code minier (BRICM) s’apprête par ailleurs à lancer d’autres expéditions sur les 241 sites d’orpaillage clandestin pour une population de 23 400 orpailleurs disséminés en Côte d’Ivoire. C’est donc dire combien le mal est profond, et le président Bédié a eu le mérite de crever l’abcès.