Guillaume Soro pourrait se retrouver en justice sous une plainte d’une association de victimes. Kader Doumbia, le président de cette association entend traduire l’ancien leader des Forces nouvelles en justice pour des faits liés à la rébellion.
Une action en préparation contre Guillaume Soro
Le désamour entre Guillaume Soro et le camp présidentiel pourrait fortement lui porter préjudice dans la mesure où plusieurs proches du pouvoir veulent la peau de l’ancien Président de l’Assemblée nationale. Contraint de « libérer le tabouret » à cause de son refus d’adhérer au RHDP unifié, le Député de Ferkessédougou est également sur un siège éjectable à la Vice-présidence de l’Assemblée parlementaire francophone (APF). Mais ce n’est vraisemblablement que le début de ses tourments, car d’autres actions se préparent contre lui.
L’association les Victimes de Guillaume Soro (VGS) entend en effet porter plainte contre l’ancien chef du Parlement ivoirien pour demander des réparations aux préjudices subis lors de la rébellion en Côte d’ Ivoire.
« Nous sommes des victimes et nous allons porter plainte. Guillaume Soro va devoir répondre dans un face à face devant la justice, un matin. Guillaume Soro était le premier responsable de cette rébellion. Il s’est déclaré comme premier responsable de cette rébellion, il assume l’entièreté des actes qui ont été posés au sein de cette rébellion », a déclaré Kader Doumbia, avant d’énumérer quelques faits d’armes de Soro et ses hommes : « Les casses de la Bceao, tous les massacres qui ont été faits au sein de la rébellion, cela fait partie aussi de son CV. »
L’on s’interroge cependant sur l’opportunité de cette action, dans la mesure où cette association de victimes n’a eu le jour qu’en mai 2019, alors que Guillaume Soro et Alassane Ouattara ne sont plus en odeur de sainteté. Le président de VGS se défend toutefois de mener une action politicienne, quand bien même il affirme : « On ne peut pas diriger un pays quand on n’a pas le sens de la démocratie, de respect pour la vie humaine. » Son action semble donc être dirigée contre les ambitions présidentielles de Soro Kigbafori Guillaume.
Notons que Guillaume Soro a également maille à partir avec la justice burkinabè pour son implication présumée dans le coup d’Etat manqué de septembre 2015 au pays des hommes intègres. Une écoute téléphonique non encore authentifiée en est la pièce à conviction.
Guillaume Soro ne cesse cependant de déclaré qu’il est « un homme de mission ». Faisant ainsi un clin d’oeil au véritables commanditaires et bénéficiaires de son action à la tête de la rébellion qui a éclaté en septembre 2002.