Laurent Gbagbo vit à Bruxelles depuis sa mise en liberté sous conditions par la Cour pénale internationale (CPI) le 1er février 2019. L’ancien chef d’ Etat s’est établi auprès de Nady Bamba, sa seconde épouse et son fils David Al Raïs. Dans la capitale belge, le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) s’entoure de précautions.
Pas de cliché de Laurent Gbagbo
Laurent Gbagbo a célébré ses 74 ans le 31 mai 2019. Cela faisait huit ans que l’ex-dirigeant ivoirien n’avait pas fêté d’anniversaire en homme libre. Pour cette 74e bougie, l’historien s’est entouré d’un cercle restreint composé de proches dont ses amis Albert Bourgi et Guy Labertit, mais également Kuyo Téa Narcisse, son ancien directeur de cabinet, Demba Traoré (vice-président du FPI) et bien évidemment Nady Bamba, sa seconde épouse.
Libéré le 1er février 2019, Laurent Gbagbo joue la carte de la discrétion. Il reste silencieux et n’apparait sur aucune photo. D’ailleurs, même ses proches n’ont pas le droit de prendre des clichés de lui. Selon Jeune Afrique, l’ex-prisonnier le plus célèbre de la prison de Scheveningen craint de voir ses photos envahir les réseaux sociaux. « C’est son côté mafieux », a confié l’un de ses fidèles au magazine panafricain. Pour l’un de ses conseillers, « c’est un peu de prudence : l’affaire devant la CPI n’est pas soldée. Et puis, il n’a pas besoin de cela pour que tout le monde pense à lui ». Albert Bourgi renchérit pour dire que les relations entre Laurent Gbagbo et les Ivoiriens sont fusionnelles.
Un membre de la famille du mentor de Charles Blé Goudé rassure quant à cette décision de rester loin des spotlights. « Il a les bobos d’un homme de son âge et les cicatrices d’une vie tourmentée, mais il n’y a là rien de grave. Il a toujours son acuité intellectuelle et sa lucidité », assure-t-il.