A peine 24 heures après la fermeture des bureaux de vote après la présidentielle du 22 juin, le candidat du parti au pouvoir s’est proclamé vainqueur de l’élection. Des opposants eux ont annoncé qu’ils ne reconnaîtront pas les résultats du scrutin.
Début de tension entre le pouvoir et l’opposition après la présidentielle.
Samedi, les Mauritaniens se sont rendus aux urnes pour élire leur prochain président. En l’absence du sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, six candidats sont en course pour cette présidentielle. Celle-ci doit marquer la première transition démocratique depuis l’accession du pays à l’indépendance en novembre 1960.
Ce dimanche, alors que les résultats sont encore attendus, le « dauphin » du président Mohamed Ould Abdel Aziz, le général Mohamed Ould Ghazouani s’est proclamé vainqueur de la président. Il aurait bénéficié de 50,56% des suffrages sur la base de 80% de bulletins de vote dépouillés selon une source de la Commission électorale citée par Le Monde. Si ce résultat venait à se confirmer, il n y aura pas de second tour à ce scrutin. Après l’annonce du général, la réaction de ses adversaires ne s’est pas faite attendre.
Plus tard dans la journée de dimanche, des candidats de l’opposition ont annoncé qu’ils ne reconnaîtront pas les résultats. « Nous avons constaté que le pouvoir a perdu la bataille électorale», ont déclaré Sidi Mohamed Ould Boubacar, Biram dah Abeid, Mohamed Ould Maouloud et Kane Hamidou Baba (…) Nous avons saisi la Céni qui s’est dit outrée par cet acte irresponsable qui passe outre l’institution légale», ont-ils indiqué selon des propos relayés par Radio France Internationale. Samedi, Sidi Mohamed Ould Boubacar et Ould Abeid, ont dénoncé des irrégularités et l’expulsion de leurs représentants de certains bureaux de vote.