Hamed Bakayoko a décidé d’apporter une cinglante réponse aux sorties de Guillaume Soro. Le ministre d’État, ministre de la Défense, inaugurant l’hôpital Félix Houphouët-Boigny d’Abobo, a laissé un message évocateur à l’ex-président de l’Assemblée nationale.
Hamed Bakayoko attaque Guillaume Soro
Vendredi 21 juin 2019, Hamed Bakayoko a inauguré l’hôpital Félix Houphouët-Boigny, situé à Abobo. L’actualité politique ivoirienne n’a pas échappé au maire de la commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire. « Hambak » n’a pas mis de gants pour s’en prendre verbalement à Guillaume Soro.
« Tu es le plus petit dans la famille, tu n’es pas fort que le plus grand, tu n’as aucune légitimité et tu veux le dépasser. Tu veux désorganiser la famille.Tu as été ministre et président d’institution et tu dis que tu es frustré. Mais et ceux qui n’ont rien, ceux qui ont perdu leurs parents… toi, tu ne peux pas dire que tu es frustré. Au lieu d’apprécier comment tu es, d’apprécier ton état d’aujourd’hui par rapport à ce que tu aurais pu ne pas être, tu veux te focaliser sur ce que tu veux être à tout prix. Et tu n’apprécies même pas le bonheur d’être quelque chose », a lancé Hamed Bakayoko.
Une supposée bataille entre Guillaume Soro et Hamed Bakayoko pour la succession d’Alassane Ouattara a longtemps alimenté l’actualité. Aujourd’hui, avec la rupture entre le député de Ferké et le président ivoirien, le ministre de la Défense ne se prive pas de lancer des flèches à l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien, actuellement en « guerre » avec Amadou Soumahoro à l’APF (Assemblée parlementaire de la Francophonie).
« Dans le pays, il y a 4 ou 5 présidents d’institution et tu es dans l’équipe nationale de la gouvernance du pays, mais tu dis que tant que tu n’es pas devant, tu es malheureux. Tu ne seras jamais heureux parce que quand tu vas devenir Président de la République, tu vas chercher à être Président de l’Afrique. Gardons nos faux rêves, pour réaliser notre propre vie », a ajouté Hamed Bakayoko.
Il y a peu, sur son compte Twitter, Guillaume Soro a exprimé son regret d’avoir soutenu Alassane Ouattara dans son accession au pouvoir. Il estime avoir été induit en erreur. « On a honte. J’ai honte. Je demande pardon. Honnêtement je ne savais pas. Le FMI m’a trompé », avait-il posté.