Le sort de Soro Guillaume, ex-chef du Parlement ivoirien dans la course pour la présidence de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, semble être définitivement scellé si l’on en croit les explications de l’honorable N’Doula Thiam, membre de la section malienne de l’institution parlementaire francophone, données au Journal d’Abidjan (JDA) dans sa parution de ce jeudi 20 Juin 2019.
Présidence de l’APF : La messe est-elle déjà dite pour Soro Guillaume ?
Rude, s’annonce la bataille entre Soro Guillaume et son compatriote Amadou Soumahoro dans la course à la succession du Québécois François Paradis à la tête de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). L’ex-chef du Parlement, qui a réussi in extremis à sauver son poste de Premier vice-président de l’Institution au terme de la 27e Assemblée régionale Afrique de l’APF tenue récemment à Rabat au Maroc, pourrait ne pas connaître le même sort lors de la 45e session de l’institution à Abidjan en juillet prochain.
Sa démission de la présidence du Parlement ivoirien en février dernier a contribué, selon les explications de l’honorable N’Doula Thiam, membre de la section malienne de l’APF, à amenuiser considérablement ses chances de diriger l’Institution parlementaire francophone. « Ce que nous devons savoir de la création de l’association jusqu’aujourd’hui, c’est que c’est une association qui a toujours été pilotée par les Présidents de Parlement en exercice. Il n’y a jamais eu de dérogation à cette règle », a clarifié le député malien.
À écouter l’honorable N’Doula Thiam, il ne devrait pas y avoir de difficulté lors de la désignation du président de l’Institution en juillet prochain puisque Soro Guillaume n’occupe plus la présidence du Parlement ivoirien. « À mon avis, cette procédure doit continuer. C’est le Président du Parlement du pays qui va présider l’assemblée cette année qui présidera l’APF. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de problèmes parce que Soro Guillaume n’est plus le Président du Parlement ivoirien », a-t-il indiqué.
Et N’Doula Thiam de poursuivre. « Il y a un certain nombre de contraintes par rapport à la présidence. D’abord vous devez donner vous-même le bon exemple, c’est-à-dire payer les cotisations comme cela se doit. Et cela est fait généralement par le Président en exercice. Si vous n’êtes pas ordonnateur des dépenses au niveau du Parlement, comment pouvez-vous les payer ? », a-t-il interrogé.
Soro Guillaume a déjà fait acte de candidature auprès du secrétariat général de l’APF. Avec l’appui de ses avocats, membres du Bureau de Paris, le député de Ferké entend faire respecter les textes de l’Institution.
Mais, à en croire M. Thiam, cela pourrait s’avérer peine perdue. « (…) A vrai dire, il est difficile pour quelqu’un de présider cette association s’il n’est pas Président de Parlement. Je ne pense pas que nous allons arriver jusqu’à ce niveau. Et je pense que c’est à l’APF de décider », dira-t-il.