Caster Semenya garde rancœur à la Fédération internationale d’athlétisme (IIAF). Dans une sortie ce mardi, la coureuse sud-africaine n’a pas eu les mots tendres envers la fédération qu’elle accuse de l’avoir utilisée comme cobaye.
Caster Semenya poursuit son bras de fer avec l’IIAF.
Mardi, un nouvel épisode a resurgi dans la confrontation qui oppose Caster Semenya à la Fédération internationale d’athlétisme (IIAF). Dans un communiqué, la double championne olympique du 800 m accuse l’IIAF de s’être servi d’elle pour mener des expériences.
Selon l’athlète de 28 ans, la fédération aurait expérimenté dans le passé un traitement visant à réduire son taux de testostérone. « L’IAAF m’a utilisée comme un rat de laboratoire dans le passé pour expérimenter la façon dont le traitement qu’ils voulaient me faire prendre, abaisserait mon niveau de testostérone », indique Caster Semenya dans le communiqué. Les faits remontent à 2009 lorsqu’après son sacre mondial, l’IIAF l’a soumise à des tests de féminité et écartée de toute compétition durant onze mois. Un traumatisme dont peine jusqu’aujourd’hui à se remettre Semenya.
La coureuse n’entend plus se soumettre aux pratiques de l’IIAF. Cette dernière a élaboré de nouveaux textes interdisant aux athlètes hyperandrogènes de prendre part à certaines épreuves (dont le 800 m) tant qu’ils ne suivent un traitement visant à réduire leur taux de testostérone. Chose que Caster Semenya n’entend pas faire.
« Je n’autoriserai pas l’IAAF à m’utiliser, moi et mon corps, une nouvelle fois », peut-on lire. Déjà déboutée par le Tribunal arbitral du sport (TAS), elle a encore déposé un recours auprès d’un tribunal suisse. En attendant le verdict, la cour helvète a donné raison à la Sud-Africaine et suspendu la législation de l’IIAF permettant à la championne de participer au 800 m, sa discipline favorite.